Depuis leur invention, les antibiotiques ont sauvé plusieurs millions de vies. Certes, il est possible d’affirmer que sans cette substance synthétique, les infections pourraient être, encore aujourd’hui, la principale cause de décès dans le monde. Alors, en 2016, qu’arriverait-il s’ils arrêtaient soudainement d’être efficaces?
Les antibiotiques ont, dans leur ensemble, encore un effet le corps humain. Il ne faut pas se leurrer toutefois : leur efficacité est décroissante. À titre d’exemple, notons que les habitants de la Chine et des États-Unis sont actuellement en train de développer une résistance à la colistine, un antibiotique polypeptidique de la famille des polymyxines. Comment en sont-ils arrivés là? Le peu de recherche dans le domaine, la prescription abusive d’antibiotique, ainsi que la consommation de viande bourrée de substances médicamenteuses sont les trois plus grandes hypothèses évoquées par les scientifiques.
Faut-il s’inquiéter de la résistance aux antibiotiques?
S’il est difficile de conceptualiser que les différents corps de recherche en médecine n’arriveront pas à trouver une solution pour remplacer les antibiotiques, cela reste tout de même une possibilité! Sans antibiotique et sans grande avancée médicale pour combattre les maladies infectieuses, nous assisterions sans doute au retour de certaines maladies dangereuses, comme la tuberculose. La pneumonie redeviendrait également une maladie extrêmement mortelle chez les personnes âgées et les personnes vulnérables. Par ailleurs, les transplantations redeviendraient virtuellement impossibles à accomplir. Sans antibiotiques, un greffé, dont le système immunitaire aurait été affaibli par des drogues immunosuppressives, ne pourrait combattre la moindre infection ou maladie.
Des scénarios dystopiques … peu probables!
D’ici quelques années, aurons-nous peur de serrer la main d’un ami, de voyager avec des moyens de transport en commun, de nous promener à l’extérieur sans notre masque? Probablement pas! Lentement mais surement, les décideurs du monde entier convergent leurs efforts pour arriver à trouver une solution à cette crise (qui n’a pas encore réellement commencée).