Guérir d’incurables maladies grâce à de l’électricité ; c’est le défi qu’a décidé de relever Galvani Bioelectronics il y a quelques jours à peine. La compagnie, née d’un partenariat entre GlaxoSmithKline et Verily (Google), a effectivement affirmé haut et fort dans les médias du monde entier qu’elle comptait bien guérir l’arthrite, l’asthme et le diabète d’ici les 20 prochaines années.
Pour y arriver, l’entreprise misera sur le contrôle cellulaire. Selon les chercheurs de Galvani Bioelectronics, en prenant le contrôle de certaines cellules nerveuses à l’aide de simples impulsions électriques, il serait possible de modifier la réponse du corps face à certains stimuli ou à certaines substances.
Comment ça fonctionne?
À l’aide de minuscules bracelets en silicone contenant des électrodes, les chercheurs entourent un ou plusieurs nerfs d’un patient. Une fois bien attachés, les bracelets sont branchés à une source de courant. Ainsi, il devient possible pour les chercheurs d’envoyer de petites impulsions électriques dans les nerfs ciblés par l’intervention. Ces petits « chocs » imitent les messages normalement envoyés par les capteurs du corps humain. Bref, les impulsions électriques permettent de contrôler les messages qui sont envoyés au cerveau.
Où en sont rendus les tests?
Même si cette technique semble tout droit sortie d’un film de science-fiction, les chercheurs ne seraient apparemment pas si loin du but, puisque quelques expériences sur des animaux se sont avérées efficaces. À titre d’exemple, une série de tests effectués sur des rats suggère que cette approche pourrait facilement traiter le diabète de type 2, une maladie généralement causée par la défectuosité de certains capteurs chimiques dans le corps humains.
Lorsqu’ils fonctionnent correctement, ces capteurs doivent souligner au cerveau la présence d’insuline et de sucre, dans le corps, par le biais d’un nerf. Certes, si les capteurs ne « marchent » pas, le nerf reste quant à lui (du moins la plupart du temps) fonctionnel. Si des électrodes sont en mesure de contrôler ce nerf à l’aide d’impulsions électriques, si des électrodes sont en mesure d’envoyer les bons signaux au cerveau, ce dernier peut coordonner normalement la réponse du corps face à la présence de sucre dans le sang.
Quels sont les défis à relever?
Théoriquement, l’approche fonctionne, mais elle n’est malheureusement pas encore « praticable ». Les outils pour « pirater » les nerfs sont, à l’heure actuelle, beaucoup trop gros pour pouvoir être insérés sous la peau. Ils devront donc être miniaturisés avant d’être commercialisés.