Depuis le recentrage de la première ligne sur les groupes de médecine de famille (GMF), le service offert à la population ne cesse de se détériorer. Le changement est loin d’apporter les retombées espérées.
«Non seulement le nombre d’inscrits auprès d’un médecin de famille a diminué, mais la transformation de cliniques médicales en GMF ainsi que le transfert de personnel des CLSC vers ceux-ci réduisent l’accès aux services de santé et aux services sociaux pour les personnes non-inscrites en GMF», déclare Anne Plourde, chercheuse associée et auteure de la note de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), qui compare les deux modèles et analyse les impacts du transfert de ressources de l’un vers l’autre.
Étant donné que les cliniques médicales se transformant en GMF n’offrent plus de rendez-vous aux personnes non inscrites, qui représentent près de 60% de la population québécoise, le virage vers les GMF entraîne des risques importants de rupture de services, ajoute Mme Plourde.
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De plus, même si les GMF sont complètement financés par des fonds publics, ce sont en majorité des cliniques privées. Par conséquent, le gouvernement peine à faire respecter ses conditions et à gérer la façon dont les ressources publiques investies sont utilisées.