Ses fleurs blanches sont incroyablement jolies, sont tronc vert admirablement élancé, et sa forme des plus distinguées ; certes, la berce du Caucase à tout l’air d’une magnifique et innocente plante verte, comme il y en a tant d’autres. Or, sous ses airs anodins, cette espèce cache une sève qui pourrait mutiler certains curieux et quelques horticulteurs amateurs faisant preuve de témérité!
Plusieurs villes au Québec et en Ontario tentent actuellement de mettre en place un plan d’action pour contrer la prolifération de la berce du Caucase, une plante toxique introduit dans l’Est du Canada au courant des années 80. Malgré son allure des plus communes, cette plante à la sève toxique peut provoquer des brûlures considérablement importantes. Par le passé, des brûlures au troisième degré ont même été observées sur la peau de certaines victimes de cette plante.
Pire encore, contrairement à l’herbe à puce, la berce du Caucase n’a pas besoin d’entrer en contact répété avec la peau pour causer une blessure. Effectivement, la réaction ne découle pas d’une réaction allergique, mais bien d’une brûlure chimique. Une faible quantité de sève sur votre peau peut causer des dommages irrémédiables.
« On parle d’une brûlure sérieuse du deuxième et même du troisième degré. On a un cas connu en Europe qui a mené à une amputation. Ce n’est pas une plante à prendre à la légère », assure Claude Lavoie, biologiste et coordonnateur du groupe de recherche QuéBERCE. Notez qu’à l’instar d’une brûlure à l’acide, les cicatrices causées par la berce du Caucase peuvent être longues à guérir, et même laisser des marques sur la peau.