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Quel est le plus grand danger guettant la santé d’un étudiant universitaire en 2016? Est-ce le surmenage? L’utilisation de drogues de performances? La consommation excessive d’alcool? Pour l’Université East Anglia, basée à Norwich en Angleterre, la réponse est tout autre. L’établissement britannique vient de s’attaquer au problème de santé publique qu’elle juge le plus « important » sur son campus : le protocolaire lancer de toques lors des remises de diplômes.

Cette tradition américaine, qui consiste à lancer son couvre-chef vers le ciel dans le but de souligner l’obtention d’un diplôme universitaire, a en effet été bannie par les responsables d’East Anglia. Ces derniers affirment qu’au courant des dernières années, les toques ont, en retombant, blessé des dizaines d’étudiants. Ecchymoses, lèvres fendues, petites bosses sur la tête : c’en était assez pour les hautes instances d’East Anglia.

« Il s’agit là d’un risque inacceptable et nous souhaitons nous assurer que les remises de diplômes des étudiants ne soient pas gâchées», assure l’établissement dans un communiqué. Pour remédier à la situation, les dirigeants de l’université ont proposé aux étudiants de mimer le geste du lancer lors de la prise de photo. Ainsi, les toques pourraient par la suite être ajoutées à l’aide d’un logiciel de montage photographique.

 

« Une mesure ridicule »

En plus de décevoir les étudiants, cette mesure n’a pas trouvé d’appui chez les experts de la santé. « Invoquer de pseudo raisons de santé et de sécurité pour interdire le lancer de toques (…) figure dans notre top 10 des pires excuses jamais inventées », soutient Geoff Cox, un responsable de la direction britannique de la santé et de la sécurité (HSE). Il ajoute que la probabilité d’être blessé par une toque est dérisoire, et que la mesure est excessive.

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