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Ça ne prend pas grand-chose : il suffit de voir ou d’entendre une personne bâiller pour, inexplicablement, avoir à notre tour envie d’ouvrir la bouche en guise de soulagement! Même que chez certaines personnes, le simple fait d’évoquer le thème du bâillement les pousse à passer à l’acte. D’un point de vue scientifique, qu’est-ce qui peut expliquer cette véritable contagion? Selon le médecin français Oliver Walusinski, la réponse est toute simple : l’empathie.

Selon Walusinski, voir quelqu’un bâiller stimule notre cerveau et active nos « neurones miroirs », c’est-à-dire nos cellules nerveuses « émotionnelles ». Les neurones miroirs permettent à une personne de ressentir (à moindre échelle) les mêmes sensations qu’un individu qu’elle observe. Ces cellules donnent même la capacité d’éprouver des sensations simplement en s’imaginant faire ou subir une action. En d’autres termes, si vous voyez une personne bâiller (ou si vous vous imaginez en train de bâiller), votre cerveau vous poussera à vouloir recréer cette sensation par empathie.

Il est à noter que le bâillement n’est contagieux que pour seulement 75% des êtres humains dans le monde. Par ailleurs, un individu sera insensible aux bâillements d’autrui jusqu’à l’âge de 3 à 5 ans. Auparavant, un cerveau n’est pas empathique.

L’anxiété fait bâiller

Bâiller est universel chez tous les vertébrés. Ce geste involontaire aide la majorité des animaux à réguler leur sommeil et leur faim. Toutefois, seulement les bâillements des mammifères sont associés et régulés par les émotions. À ce propos, si vous croyez qu’une personne ne bâille que lorsqu’elle est fatiguée, vous êtes dans l’erreur! Plusieurs facteurs peuvent provoquer des bâillements. L’anxiété et le stress en font notamment partie. « Avant de monter sur scène, les acteurs éprouvent souvent le besoin de bâiller pour éliminer le stress », précise Walusinski.

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