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Le marché des produits sans gluten est en pleine expansion au Canada. Une quantité faramineuse de produits sans blé, sans seigle et sans orge envahissent actuellement les tablettes de nos magasins d’alimentation, de quoi faire énormément plaisir à ceux et celles souffrant de la maladie cœliaque (une perturbation sévère de la surface d’absorption de l’intestin grêle, généralement déclenchée par l’ingestion de gluten). Ils ne sont toutefois pas seuls à se réjouir, puisqu’un autre groupe de personnes célèbre également la naissance de cette tendance alimentaire : les « intolérants » au gluten, des individus faisant l’objet d’une grande controverse médicale en Occident.

Depuis quelques années, plus particulièrement depuis que les avantages des produits sans blé ont été fortement médiatisés, un débat fait rage dans la communauté scientifique : l’intolérance au gluten, non reliée à maladie cœliaque, existe-t-elle réellement? Si un pan considérable de la communauté scientifique considère les gens souffrants de cette condition comme des malades imaginaires, force est de constater que des chercheurs de la Columbia University Medical Center viennent tout juste de prouver le contraire. Les résultats de leur étude sont clairs : l’intolérance au gluten existe réellement!

Effectivement, il ne serait pas nécessaire de souffrir de la maladie cœliaque ou d’être allergique au blé pour souffrir d’intolérance au gluten. Selon les chercheurs, il faudrait tout simplement une barrière intestinale nettement plus faible que la moyenne. Apparemment, cette barrière flancherait au simple contact d’une faible quantité de molécules de gluten, ce qui enclencherait systématiquement une réponse immunitaire aiguë.

L’intolérance au gluten est donc loin d’être une maladie imaginaire. Les « intolérants » consommant du blé, de l’orge et du seigle peuvent souffrir de bons nombres d’incommodants symptômes. Les plus communs sont les ballonnements, les douleurs abdominales, la diarrhée, ainsi que les autres problèmes intra-intestinaux et extra-intestinaux. Par ailleurs, puisque la réaction au gluten provoque une réponse immunitaire généralisée, l’apparition de symptômes tels les maux de tête, la fatigue, les sauts d’humeur et les problèmes de concentration est également possible.

« Notre étude prouve que les symptômes rapportés par les gens souffrant de cette condition ne sont pas imaginés, comme certaines personnes l’ont suggéré par le passé », assure Peter H. Green, coauteur de l’étude et directeur du Celiac Disease Center. « Cela démontre qu’il y a une base biologique à ces symptômes, du moins chez un grand nombre de personnes affirmant souffrir d’intolérance au gluten », ajoute-t-il. Actuellement, approximativement 350 000 Canadiens souffriraient d’intolérance au gluten.

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