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Les experts se doutaient depuis plusieurs années déjà que le fait d’être roux, d’avoir le teint très pâle ou encore d’avoir des taches de rousseur sur la peau pouvait augmenter les risques de développer le cancer de la peau. Or, voilà que de nouvelles données viennent jeter un éclairage inédit sur ce qui, à ce jour, relevait davantage d’une intuition généralisée dans la communauté scientifique que d’un fait observé.

Effectivement, des chercheurs ont identifié des éléments génétiques qui augmenteraient les risques de développer des mélanomes cancéreux. Selon les spécialistes de l’Institut Sanger au Royaume-Uni, ces caractéristiques se retrouveraient chez 100% des « rouquins », mais aussi chez plusieurs autres personnes sans pour autant qu’elles possèdent les attributs physiques des personnes rousses.

Une question de gênes

Les personnes aux cheveux roux auraient la particularité d’avoir, sans exception, une copie du gène MC1R. Celui-ci entre en jeu dans la composition de la mélanine, les pigments de couleur foncée de la peau, des poils et des cheveux qui agissent comme protecteur naturel contre les rayons UV du soleil. Étonnamment, cette nouvelle étude estime qu’environ un quart de l’ensemble de la population aurait une structure génétique également semblable à celle des roux.

Pour le docteur David Adams, qui a mené l’étude, tout le monde devrait se montrer prudent en ce qui concerne l’exposition de la peau au soleil. Si presque 100% de rouquins et des personnes au teint très pâle possèdent une copie du gène MC1R, Adams rappelle que près de 20% du reste de la population est aussi à risque.

Notons par ailleurs qu’il s’agit de la première fois qu’une recherche établit spécifiquement un lien entre le gène MC1R et le développement du cancer de la peau.

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