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Consommer de l’alcool est ce que l’on pourrait appeler un « risque calculé ». Pour quelques sensations et un peu (beaucoup) de plaisir, l’être humain injecte dans son corps du poison. Même si la consommation d’alcool a été banalisée avec le temps, reste que l’ingestion de cette substance n’en demeure pas moins dangereuse. L’ensemble des maladies qu’il est possible de développer lorsque l’on consomme de l’alcool en témoigne. À vrai dire, il s’agit d’une véritable liste d’épicerie : cancer, problèmes de cœur, problèmes de foie, dépression, déclin cognitif, troubles de la mémoire, inflammation articulaire, anémie, hypertension, surpoids … et on en passe! Heureusement pour ceux qui aiment bien trinquer, un simple geste permettrait de contrebalancer la majorité de ces risques : l’exercice.

Une étude d’ampleur internationale, réalisée par des chercheurs de l’Université de Sydney, a récemment tenté de valider l’idée selon laquelle la pratique d’activité physique peut atténuer les effets néfastes de la consommation d’alcool sur le corps humain. Pour se faire, l’équipe de recherche a analysé les données d’approximativement 36 000 hommes et femmes de plus de 40 ans.

Selon les résultats de l’analyse de données, seulement 150 minutes d’activité physique modérée pourraient entièrement effacer les effets néfastes d’une consommation d’alcool modérée, c’est-à-dire qui respecte les barèmes de la « consommation responsable » (pas plus de 15 verres par semaine pour un homme et 10 verres par semaine pour une femme).

Effectivement, les résultats de l’étude, publiée dans le British Journal of Sports Medicine, démontrent que l’activité physique décroit les risques de mortalité liés aux cancers « causés » par la consommation d’alcool. Par exemple, une personne buvant modérément a 38% plus de chances de mourir d’un cancer. Toutefois, ce pourcentage est nul si l’individu en question faiit plus de 150 minutes d’activité physique modérée par semaine.

Par ailleurs, les chercheurs vont même jusqu’à affirmer qu’il serait nettement plus « santé » de boire de l’alcool et de faire de l’exercice que de ne pas boire de l’alcool et de ne pas faire d’exercice. Certes, les gens inactifs semblent développer davantage de cancers que les gens consommant de l’alcool.

« Notre recherche démontre que l’activité physique a des bénéfices substantiels pour la santé, même en présence de comportements potentiellement à risque, comme la consommation d’alcool », souligne Emmanuel Stamatakis, de la Charles Perkins Centre and Faculty of Health Sciences.

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