Une toute nouvelle recherche de l’Université du Maryland – École de Médecine s’est intéressée à l’utilisation ou plutôt à la surutilisation de certains traitements médicaux. Ce manque de fondement à l’utilisation de certains traitements est en effet un problème aux États-Unis.
Au cours de la recherche, les chercheurs ont découvert que la moitié des 2 252 articles évalués était beaucoup trop utilisés par les médecins praticiens. Cette étude a pour but d’aider au développement de stratégies plus efficaces et d’ainsi améliorer l’utilisation du système de santé.
1) Antibiotiques
L’usage de près de 50 % de tous les antibiotiques est inapproprié. En plus de coûter très cher en temps et en argent, la surutilisation des antibiotiques contribue au phénomène de résistance aux antibiotiques; il s’agit de l’un des plus gros problèmes médicaux auxquels il faudra bientôt faire face.
2) Gestion agressive du cancer de la prostate
Seul 1 % des hommes qui ont subi une opération pour faire enlever leur prostate sont décédés en raison du cancer. Il s’agit pourtant du même taux de décès que ceux n’ayant pas reçu l’opération. Les traitements liés à ce cancer peuvent également augmenter les risques de dysfonction érectile. Cette manipulation agressive de la prostate ne vaut pas le risque, et ce, dans bien des scénarios.
3) L’oxygène supplémentaire
Donner de l’oxygène à des patients qui ont des maladies chroniques d’obstruction pulmonaire et qui souffrent d’un léger déficit en oxygène n’améliore pas leur qualité de vie ou le fonctionnement de leurs poumons.
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4) Échocardiographie transoesophagienne
Il s’agit d’une procédure qui utilise des ondes sonores à haute fréquence pour obtenir des images détaillées du cœur. Toutefois, l’obtention des mêmes résultats peut être possible avec différents tests qui seront moins invasifs, qui ne demanderont pas de sédation et qui engendreront moins de risques.
5) Angiographie pulmonaire par tomodensitométrie (APTD)
Il s’agit d’un test de plus en plus populaire dans les départements d’urgence. Il aide à diagnostiquer des embolies pulmonaires, soit la présence de bouchons dans les vaisseaux sanguins des poumons. Encore une fois, plusieurs autres tests sont moins risqués, dispendieux et exposent moins le patient aux radiations.
6) Chirurgie suite à la déchirure du cartilage méniscal du genou
Se faire opérer afin de remédier à la déchirure du ménisque n’améliore pas les symptômes de la blessure. Toutefois, il existe d’autres stratégies qui engendrent plus de résultats, moins de risques et moins de coûts.
7) Support nutritionnel
La recherche a démontré qu’il y avait peu de bénéfice pour les patients hospitalisés lorsqu’ils étaient administrés un soutien nutritionnel. Que ce soit par voie orale ou directe dans le tube digestif, une thérapie de support nutritif ne réduit pas les chances de mourir.