Non seulement les cauchemars perturbent le sommeil et le rendent peu réparateur, ils pourraient également indiquer quelque chose de plus grave, selon une récente étude.
La recherche comprenait 69 101 participants âgés de 25 à 74 ans. Ceux-ci devaient répondre s’ils souffraient «souvent», «parfois» ou «jamais» de cauchemars. Sans surprise, les anciens combattants avaient la plus haute prévalence de cauchemars récurrents, avec un taux de 7,6%.
Les résultats révèlent aussi que les femmes souffrent davantage de cauchemars fréquents que les hommes. Elles avaient un taux de 4,8% alors que les hommes ont un taux de 3,4%.
Ce qui est troublant, c’est que les participants souffrant de cauchemars fréquents avaient 84% plus de risques de commettre un suicide. De plus, les participants qui avaient parfois des cauchemars avaient 33% plus de risques de commettre cet acte.
Même en retirant les anciens combattants des données, cela ne changeait pas les résultats. Cela indique que la fréquence des cauchemars est un facteur de risque du suicide.
Toutefois, cette étude comprend des faiblesses. D’abord, les anciens combattants ont répondu aux questions des chercheurs plus de 30 ans après la Seconde Guerre mondiale. Il est fort possible que ceux souffrant sévèrement de troubles de stress post-traumatique aient déjà commis l’irréparable. De plus, bien que les femmes souffrent davantage de cauchemars que les hommes, ce sont ces derniers qui ont le plus de risques de se suicider.
En outre, bien que les anciens combattants aient des cauchemars plus fréquents que les civils, leurs taux de suicide étaient comparables. Donc, les cauchemars ne prédisent pas forcément le suicide. Il demeure que ces mauvais rêves peuvent alerter les psychiatres et les thérapeutes sur l’état de leur patient.