En Tunisie, la sacralité qui entoure la virginité de la femme avant le mariage persiste. Divers rites tels que montrer le drap taché de sang suivant la nuit de noces sont encore courants. Il existe également une clause de divorce permettant aux hommes de quitter leur femme s’ils apprennent qu’elle n’était pas vierge.
Pour ne pas faire honte à leurs proches et à leur belle-famille, plusieurs femmes ayant perdu leur virginité choisissent de subir une chirurgie de reconstruction de l’hymen. Cela dit, l’hymen ne se rompt pas nécessairement lors du premier rapport sexuel. Le port du tampon et la pratique de certains sports peuvent avoir le même effet.
Les hommes «se considèrent comme étant les plus concernés par la question, tant l’hymen de la future épouse est conçu comme un capital dont ils sont les détenteurs légitimes», explique au Huffington Post la sociologue Raoudha El Guédri.
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Toutefois, ils ne sont pas dupes et reconnaissent que peu de femmes sont encore vierges de nos jours. «Pour garder une position de contrôle sur le corps féminin, beaucoup d’entre eux prétendent distinguer entre un faux et un vrai hymen» ajoute-t-elle.