Selon l’homme le plus riche de la planète, la bombe nucléaire n’est plus l’arme la plus dangereuse sur Terre. Certes, malgré l’escalade des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord, le milliardaire Bill Gates n’est pas excessivement préoccupé par le spectre d’une guerre nucléaire. Selon lui, un type d’armement beaucoup plus facile à produire, mais tout aussi destructeur, risque d’être utilisé bien avant l’arme nucléaire. Gates parle ici des armes biologiques.
Dans un discours prononcé au Royal United Services Institute ide Londres (RUSI), le fondateur de Microsoft a affirmé craindre qu’une telle technique soit utilisée lors de futures guerres, ou même par certaines forces terroristes internationales dans les prochaines années. Selon lui, les pertes humaines provoquées par un tel procédé pourraient s’avérer littéralement catastrophiques. Malheureusement, si un gouvernement ou un groupe terroriste réussissait à propager massivement un virus mortel comme la variole, les pertes humaines pourraient être supérieures à celles causées par des dizaines de bombes nucléaires.
Ces chiffres sont loin d’être exagérés, surtout si l’on considère qu’une maladie comme la variole tuait plus de 35% des gens qui la contractaient à l’époque. Même avec l’aide de la médecine moderne, une mutation de ce virus pourrait faire plus de 30 millions de morts en une seule année.
En terminant, notons que le plus inquiétant dans toute cette histoire, c’est probablement la facilité déconcertante à laquelle une personne peut créer ce genre d’arme biologique. Des ensembles de chimie permettant de faire de l’édition génétique sont en vente pour moins de 200$ en ligne. Sur Internet, on peut facilement trouver tout ce qu’il faut pour créer une souche de l’E. Coli résistante aux antibiotiques. N’ayez crainte toutefois! La réalisation de tels projets n’est pas à la portée de tous et nécessite des connaissances scientifiques très poussées.