Tous ceux et celles qui espéraient perdre du poids grâce à la pensée magique seront exaucés. Il suffit d’avoir les bonnes pensées. Selon les travaux originaux d’une équipe française, récemment parus dans American Journal of Preventive Medecine (AJPM), il serait en effet possible de voir les kilos s’envoler… sans s’épuiser dans les salles de sport ou courir le marathon. Ces chercheurs se sont lancés depuis plusieurs années dans Nutrinet santé, une étude de grande ampleur sur les comportements alimentaires et les risques pour la santé liés à l’alimentation, coordonnée par le Dr Serge Hercberg. Lancé en 2009 en France, cette très vaste étude épidémiologique vise à étudier les relations entre l’alimentation et la santé. Son recrutement visant à atteindre 500 000 internautes volontaires est toujours en cours, près de 275 000 étant inscrits à ce jour. Dans l’article du AJPM, l’équipe de Hercberg démontre pour la première fois qu’une pratique régulière du yoga, de la sophrologie, de la relaxation ou du taichi est associée à un risque réduit de 50% d’obésité. De nombreuses études avaient déjà prouvé l’intérêt de la méditation sur la réduction du stress, l’inflammation, la douleur… mais c’est la première fois que cette pratique est évaluée sur le surpoids.
Dans l’étude, plus de 61 000 volontaires ont été suivis, 27% d’entre eux déclarant avoir déjà pratiqué ce type d’activités dont 8% de façon régulière c’est-à-dire au moins une fois par semaine, depuis un an. Les résultats sont formels, l’effet sur le poids étant justement dû à la réduction du stress par ces techniques, ce qui permet de réduire les quantités d’aliments ingérées mais aussi d’adopter un mode de vie plus sain et un régime plus équilibré. Je vous laisse méditer là-dessus.