Les grenouille du genre Rheobatrachus sp., vivant autrefois en Australie, sont célèbres pour plusieurs raisons pas nécessairement vénérables. Tout d’abord, leur mode de reproduction plutôt bizarre: la femelle avale littéralement ses propres oeufs et les dirige vers son estomac. Les petits œufs éclosent pour libérer des têtards qui, éventuellement deviennent de minuscules grenouilles, toujours à l’intérieur de l’estomac de leur mère. Lorsque le moment est venu, la maman grenouille accouche de sa progéniture en vomissant ses rejetons tout frétillant. La deuxième raison pour laquelle elle est reconnue est le fait qu’elle est éteinte. Les scientifiques spéculent que son extinction, qui a eu lieu dans les années ‘80, serait due à un champignon pathogène , le chytride, qui vivait sur la peau de la grenouille.
Cependant, certains vaillants scientifiques travaillent fort pour retourner en dans le temps et faire revivre ces amphibiens. En effet, les chercheurs ont utilisé les noyaux de cellules d’une grenouille Rheobatrachussp. qui avaient été congelée depuis 40 ans, pour les implanter dans des œufs de énucléés d’une autre espèce de grenouille. Des embryons vivants ont ainsi été obtenus, mais n’ont jamais survécu plus de quelques jours.
Si ces essais vous paraissent plutôt banals, dites que des expériences semblables existent sur la résurrection du mammouth. Consultez les articles suivants pour en savoir plus : La résurrection du mammouth laineux serait possible! (8 novembre 2014) et Une autre étape de franchie vers la résurrection du mammouth (27 mars 2015).
La vidéo suivante explique comment les scientifiques de la University of New South Wales tentent de recréer ces espèces de grenouilles disparues.