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Chaque mois, le National Climatic Data Center américain calcule la température moyenne à la surface de la Terre en utilisant des mesures de température qui couvrent la surface de la Terre. D’un autre côté, à titre comparatif, la température de chaque mois des années de 1901 à 2000. Nous avons donc, pour les 12 mois de l’année, un nombre représentatif de l’ensemble du siècle. Ainsi, le dernier mois où la température moyenne a été égale ou inférieure à celle du même mois au cours du 20e siècle est le mois de février 1985. Vous vous rappelez, Ronald Reagan venait de commencer son second mandat présidentiel et le groupe Foreigner était en tête du palmarès américain avec « I want to know what love is » ! Ces observations démontrent clairement que les nouvelles normes de température seront systématiquement à la hausse pour le 21e siècle. La définition traditionnelle du climat d’une région repose sur la moyenne des 30 dernières années, en météo. Une fois les données officielles du mois de janvier 2015 cumulées, que la moyenne mensuelle depuis 30 ans n’ait jamais été inférieure à la moyenne est une preuve indéniable que le climat est en changement.

Si nous nous arrêtons uniquement à la moyenne annuelle, c’est-à-dire du 1er janvier au 31 décembre de la même année, 1976 apparaît, sur le graphique ci-dessus, comme la dernière année au cours de laquelle la température globale moyenne était inférieure à la moyenne du 20e siècle, soit 13,9 degrés Celsius. C’était il y a 38 ans, l’année même où Nadia Comaneci a marqué l’histoire olympique avec sept notes parfaites de 10 en gymnastique, à Montréal. Nous vivons à une époque où la Terre est définitivement en train de chauffer. Et nous savons pourquoi: surtout à cause de l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, principalement le dioxyde de carbone. Dans les conditions actuelles, nous devons donc nous attendre à voir le réchauffement planétaire se poursuivre. Une nouvelle surprenante serait d’avoir un an, ou même un mois, avec une température inférieure à la moyenne. Il y a d’autres raisons pourquoi un intervalle de 30 ans est important. Trente ans, c’est une période de temps durant laquelle les gens planifient. Cela comprend les choix personnels, où vivre, perspective d’emploi, planification de retraite, etc.. Il y a aussi des choix institutionnels comme la construction de ponts, la construction d’usines et de centrales électriques, la gestion des communautés urbaines, etc.. Il est aussi question de gestion des ressources, l’approvisionnement en eau pour les personnes, les écosystèmes, la production d’énergie et l’agriculture. Il y a beaucoup de questions concernant la façon de construire les fortifications et de planifier les migrations que l’élévation du niveau de la mer entraînera. 30 ans, c’est assez long pour être convaincu que le climat est véritablement en train de changer, et assez court pour que nous puissions concevoir, à la fois individuellement et collectivement, ce que l’avenir nous réserve. Enfin, 30 ans, c’est assez long pour apprendre. Nous avons, au cours des 30 dernières années, pu observer quels défis les changements climatiques peuvent nous apporter. Ces 30 dernières années nous démontrent que les 30 prochaines années seront encore plus chaudes. Ceux qui ont moins de 30 ans n’ont pas connu le climat dans lequel j’ai grandi. Dans trente ans, ceux qui sont nés aujourd’hui pourront réaliser que le climat ne sera plus le même qu’au moment de leur naissance. Le succès futur reposera sur la compréhension du climat dans lequel nous vivons tous aujourd’hui et de celui qu’il deviendra, avec les conséquences que cela implique. Saurons-nous réagir pour nous asurer de maintenir des conditions de vie respectables pour la grande majorité de la population de la planète?

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