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Le moins qu’on puisse dire c’est que cette semaine aura été riche en émotion dans le domaine de l’exploration spatiale. En effet, l’Agence Spatiale Européenne (ASE) a su captiver des millions d’observateurs avec l’atterrissage du vaisseau Philea sur la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko. Malheureusement, l’aventure se termine trop rapidement. Le drame a commencé peu de temps après les acclamations qui ont suivies l’arrivée historique de Philae sur la comète mercredi dernier. Les harpons d’ancrage de la sonde n’ont pu se déployer comme prévu lors du contact avec la surface de la comète. Comme la gravité est très faible sur la comète, le robot Philae a rebondi plusieurs fois lors de l’atterrissage. Il a fallu deux heures pour que le robot s’installe définitivement, mais malheureusement, il a terminé sa course coincé le long d’un cratère qui empêchait les rayons du soleil d’atteindre ses panneaux solaires. Bien que la sonde possède une batterie pouvant produire 60 heures d’autonomie, en ne recevant que 1,5 heures de lumière du soleil par journée de 12 heures, elle ne pouvait recharger ses batteries suffisamment. L’ASE a bien tenté de déplacer le vaisseau dans une meilleure position en activant ses pattes, mais en vain. Philae est donc tombé en « mode veille », avec aucun contact possible à moins que la sonde ne reçoive suffisamment d’énergie du soleil. Malheureusement, l’ASE estime que c’est peu probable dans les prochains jours. Bien que cela puisse être décevant, Il ne faut pas pour autant minimiser ce qui a été réalisé. Jamais un engin spatial n’avait atterri sur une comète, et cet exploit remarquable a été réalisé en utilisant la technologie des années 1980. Et malgré tous les problèmes techniques, Philae a achevé sa mission scientifique primaire et réussit à transmettre des tas d’informations scientifiques de ses instruments, avec quelques images spectaculaires de ses environs, images qu’il est possible d’observer en cliquant ici. De plus, Philae aurait détecté la présence de molécules organiques, groupe d’atomes qui pourrait être à l’origine de la vie sur terre. « Cette mission a été un énorme succès, » a déclaré le directeur de la mission, Stephen Ulamec, « Toute l’équipe est ravie. » Alors que l’avenir de Philae est incertain, la mission Rosetta est toujours active. En effet, les 2 vaisseaux accompagneront 67P / Churyumov-Gerasimenko au cours des prochains mois vers le soleil. Les données recueillies par Rosetta permettront aux scientifiques d’observer les changements à court et à long terme qui se produiront sur la comète, qui nous l’espérons, nous fournira un aperçu unique de l’histoire de notre système solaire.

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