Le stress affecte votre cerveau beaucoup plus que vous ne le pensez. Bien sûr, vous avez tous connu la distraction, l’oubli, la négativité ou l’anxiété que provoquent les situations stressantes, mais saviez-vous qu’elles peuvent aussi réduire le volume de votre cerveau? Les hormones libérées en réponse au stress non seulement affectent le fonctionnement du cerveau mais changent aussi la structure physique de votre celui-ci. Le cortisol, hormone du stress, peut entrainer la mort de neurones ou arrêter la génération de nouveaux neurones dans une partie du cerveau appelée l’hippocampe. L’hippocampe est impliqué dans les processus d’apprentissage, de la mémoire et de la régulation émotionnelle. De plus, il est responsable de stopper la réponse au stress après qu’un événement stressant soit terminé. Tous des processus essentiels dans nos vies professionnelles et personnelles. Le stress chronique peut également réduire une autre partie du cerveau, le cortex médial préfrontal. Cela affecte de façon négative la prise de décision et le contrôle des comportements impulsifs. Le stress a également la capacité d’influencer l’accès de l’information au cortex préfrontal, où s’organisent les comportements cognitifs plus complexes et se contrôlent les interactions sociales. Le cerveau est donc moins disposé à l’apprentissage et la mémoire et plus sujet à l’anxiété et la dépression. Pour aggraver les choses, ces mêmes hormones de stress peuvent augmenter la taille et l’activité d’une partie du cerveau appelée l’amygdale. L’amygdale est impliqué dans la formation et le stockage des souvenirs associés à des événements à forte charge émotionnelle. Il associe un événement avec un sentiment de sorte que cette association est emmagasinée dans la mémoire à long terme afin que nous puissions, dans l’avenir, éviter ou rechercher cet évènement. Les modifications du taux de cortisol créent une augmentation des émotions négatives comme la peur, l’anxiété et l’agressivité. Ces altérations du cerveau peuvent avoir des conséquences importantes sur la façon dont nous interagissons avec les autres, notre capacité à apprendre, à prendre des décisions ou à atteindre des objectifs à long terme. Elles rendent aussi plus difficile à gérer des situations stressantes avec succès. Heureusement, il existe un antidote très efficace à ces effets négatifs: l’exercice. En effet, l’exercice peut aider à rendre le cerveau plus résistant au stress en plus d’en augmenter la fonction cognitive et sa taille. L’exercice aide à stimuler la libération d’une substance appelée « facteur neurotrophique dérivé du cerveau » (BDNF selon l’appellation anglaise), qui contribue au développement du tissu cérébral sain et réduit les effets négatifs du stress. Voir ce facteur comme un engrais pour le cerveau. Il aide à maintenir les neurones sains et actifs et stimule également la production de nouveaux neurones. Donc plus nous faisons de l’exercice, plus nous produisons de BDNF et plus nous fabriquons de neurones, particulièrement dans l’hippocampe. L’exercice stimule aussi la production d’hormone de croissance qui est essentielle pour la croissance et le développement de toutes les cellules du cerveau et du corps. L’hormone de croissance permet donc de contrecarrer l’atrophie naturelle du cerveau due au vieillissement et augmente le volume du cerveau. Un seul épisode de sprint pendant 30 secondes peut augmenter de 6 fois la production d’hormone de croissance. Heureusement, nous ne sommes pas obligé de faire des séances d’entraînement d’une heure pour profiter de plusieurs des bénéfices associés à l’exercice. Une analyse récente de 10 études a démontré que des portions de cinq minutes d’exercice ont le plus d’effet sur l’amélioration de l’humeur et la lutte contre le stress. Il est donc relativement simple d’agir de façon positive et constructive face au stress et afin d’éviter de perdre la tête!
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