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La dengue est une maladie transmise aux humains par des piqûres de moustiques et elle est causée par l’un des quatre types de virus de la dengue. Fièvres, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires sont les symptômes les plus fréquents de la dengue. Cependant, il existe une forme hémorragique sévère, plus rare, potentiellement mortelle. Pour contrer la propagation du virus, la Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz) de Rio de Janeiro a commencé à effectuer des lâchers de moustiques « immunisés » contre la dengue pour combattre l’insecte vecteur de cette maladie tropicale virale, une méthode naturelle alternative aux moustiques transgéniques. Ainsi, dans le quartier de Tubiacanga (zone nord de Rio), on vient de libérer 10 000 moustiques Aedes aegypti « vaccinés ». « On a inoculé, en laboratoire la bactérie Wolbachia qui bloque le développement du virus de la dengue. On lâche ces « moustiques du bien » devant les maisons pour qu’ils y entrent et se reproduisent avec les moustiques sauvages. Leur progéniture ne transmettra plus la dengue » explique le biologiste Gabriel Sylvestre Ribeiro. Après deux ans d’étude, c’est la première fois qu’un pays d’Amérique latine tente cette expérience déjà en cours au Vietnam, en Indonésie et en Australie, d’où les premiers œufs d’Aedes aegypti inoculés par la Wolbachia ont été importés au Brésil. L’Organisation Mondiale de la Santé estime à 50 millions le nombre de cas annuels, dont 500 000 cas de dengue hémorragique qui sont mortels dans plus de 20% des cas. Le Brésil a été le pays le plus touché par la dengue depuis 2000, avec 7 millions de cas notifiés. Au cours des cinq dernières années, la maladie a fait quelque 800 morts. Les chercheurs espèrent obtenir des résultats en 2015, quand la plupart des moustiques de Tubiacanga devraient être immunisés et inoffensifs pour la population. Cette expérience de la Fiocruz s’ajoute à celle des moustiques génétiquement modifiés et pourra être étendues à d’autres quartiers et villes.  La vidéo suivant donne des détails sur cette première expérience avec les moustiques transgéniques. Le biologiste Rafael Freitas, responsable de l’élevage de moustiques vaccinés dans le laboratoire de la Fiocruz, explique que cette méthode a l’avantage d’être « naturelle » – les moustiques ne sont pas transgéniques – et « sûre » car la bactérie n’est pas nuisible à l’homme ni à la nature, également « durable », car elle passe de génération en génération de moustiques. Fin juillet, le Brésil a inauguré son premier élevage de moustiques transgéniques à grande échelle pour combattre Aedes aegypti. Ces moustiques transgéniques, lâchés dans la nature en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques non transgéniques, attireront les femelles pour copuler mais leur progéniture n’atteindra pas l’âge adulte et réduira la population de moustiques. En espérant que, si l’expérience s’avère positive, elle pourra trouver son équivalent pour combattre la propagation de la malaria, la maladie la plus mortelle au monde et transmise aussi par un moustique.  

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