L’éruption volcanique est probablement l’un des plus impressionnants phénomènes naturels qu’il est possible d’observer. Sous pression, le cratère laisse échapper des coulées de lave qui commencent à dévaler les flancs du volcan plus ou moins lentement. Les couleurs de la lave flamboyante tranchent alors avec les couleurs terrestres de la roche, offrant un superbe spectacle. Mais en Indonésie, le volcan Kawah Ijen offre une vue bien différente et encore plus étonnante. On ne vous fera pas languir plus longtemps, observez les images de la vidéo ci-dessous puis prenez connaissance des causes de ce phénomènes plus bas. Des paysages à couper le souffle!
Situé dans l’est de l’île de Java, Kawah Ijen culmine à 2 380 mètres. Il est réputé pour abriter le lac le plus acide du monde, avec un pH se situant autour de 0,2, soit près de 100 fois plus acide que du jus de citron. Cette acidité extrême est due aux gaz que laisse échapper le volcan sous la surface de l’eau. En entrant en contact avec l’eau du lac, les gaz se dissolvent libérant des molécules d’acide sulfurique et d’autres éléments qui acidifient les eaux. Mais là n’est pas la seule particularité du volcan. La nuit, ses flancs sont illuminés par des coulées de lave émettant d’étonnantes flammes bleues. La couleur ne provient pas de la lave en soi mais plutôt des vapeurs de soufre qui s’échappent du cratère du Kawah Ijen à des températures côtoyant les 200°C. Lorsqu’ils s’enflamment la nuit, les gaz produisent des flammes d’un bleu électrique pouvant s’élever jusqu’à 5 mètres de hauteur. Les flancs du volcan prennent alors un aspect spectral tout à fait irréel. Deplus, le Kawah Ijen fait l’objet d’une importante exploitation minière, et ce depuis plusieurs décennies. Lorsque les vapeurs s’échappent du cratère, le soufre qu’elles contiennent se refroidit et passe à l’état liquide. Puis en se refroidissant davantage, il cristallise sous la forme d’amas granuleux prenant des teintes jaunes orangées. Malgré les conditions périlleuses, des villageois viennent alors récupérer des blocs pour les redescendre dans la vallée, où ils sont vendus environ 5 cents le kilo (soit 0,04 euros).