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Des chercheurs en médecine de l’Université de New-York ont découvert un possible remède contre les allergies alimentaires sous la forme d’une solution bactérienne. Selon la revue Science, l’équipe de chercheurs a constaté que les enfants qui étaient les plus à risques à développer des allergies alimentaires, des arachides au lait en passant par les œufs et autres, étaient ceux qui avaient reçu de grandes quantités d’antibiotiques étant jeune. Ainsi, la solution bactérienne viendrait contrer les effets induits par les médicaments chez les jeunes. En effet, bien que les causes exactes des allergies alimentaires soient encore méconnues, différentes études tendent à démontrer que les normes d’hygiène et les pratiques alimentaires modernes pourraient influencer la composition naturelle de la flore bactérienne.

Les humains développent naturellement des bactéries dans l’intestin qui empêcheraient les réactions allergiques. Mais l’utilisation régulière d’antibiotiques à un très jeune âge élimine cette bactérie définitivement. Les chercheurs ont confirmé ce fait en administrant des antibiotiques à un groupe de souriceaux, pour induire l’allergie aux arachides. Ensuite, ils ont donné aux souris une solution remplie de Clostridium, une bactérie que les souris développent naturellement et qui joue le même rôle chez les humains dans l’intestin. Ainsi, les chercheurs ont réussi à éliminer des réactions allergiques aux arachides chez des souris en leur injectant une solution de Clostridium, bactérie qui réussit à garder les protéines d’arachide loin de la circulation sanguine.

Il serait donc possible d’interrompre le processus d’allergie en modifiant la flore bactérienne dans l’intestin pour éviter que l’allergène ne se retrouve dans la circulation sanguine, et ce, peut-être par de simples pilules contenant des Clostridium, des probiotiques.

Les allergies alimentaires ont augmenté de 50 pour cent entre 1997 et 2011 et actuellement affectent 15 millions d’Américains dont un enfant sur treize. Pour certains, on parle même d’une situation où leur vie est menacée. On pourrait donc, au départ, réduire cette hausse fulgurante en réduisant l’utilisation d’antibiotiques chez les nourrissons. Mais si la situation se développe en allergie, nous aurions au moins une médicament pour renverser la situation et éviter les réactions chez les personnes touchées et une source de stress constant pour les parents d’enfants allergiques.

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