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Le volcan Bardarbunga se prépare à faire éruption. Depuis le vendredi 15 aout, le Bardarbunga montre d’inquiétants signes d’activité. En effet, les autorités islandaises ont dû ordonné, mardi dernier, le 19 aout, l’évacuation des alentours du volcan Bardarbunga, l’un des plus grands du pays, sur le point d’entrer en éruption. L’Institut météorologique, chargé de surveiller l’activité volcanique, avait recensé quelque  2 600 séismes en quatre jours dus à l’activité du volcan, et d’une magnitude allant jusqu’à 4,5. Le niveau de risque a été élevé à orange, qui est le quatrième plus élevé sur une échelle de cinq niveaux. La Protection civile a donc indiqué dans la soirée du 19 août, dans un communiqué que la police des ports d’Husavik et Seydisfjördur avait décidé de fermer et évacuer la région au nord du Vatnajökull à la suite de l’activité sismique sur le Bardarbunga. Aujourd’hui 23 août, le trafic aérien a été suspendu au-dessus de l’Islande car on a détecté une petite éruption sous les glaces recouvrant le volcan. Cette glace, d’épaisseur variant de 150 à 400 m peut d’ailleurs compliquer la situation advenant la possible éruption du volcan. Le colosse gronde, et pourrait émerger à tout moment de son long sommeil. Le niveau de risque est donc passé à rouge et l’espace aérien islandais est désormais interdit jusqu’à nouvel ordre.  Les scientifiques le considèrent comme suffisamment dangereux, s’il entre en éruption, pour perturber le trafic aérien dans le Nord de l’Europe et en Atlantique-Nord avec ses projections de cendres et provoquer des dégâts importants en Islande, notamment des inondations avec la fonte des glaces. En 2010, l’éruption du volcan Eyjafjallajökull (photo) avait provoqué la plus grande fermeture d’espace aérien décrétée en Europe en temps de paix, avec plus de 100.000 vols annulés sur un mois et plus de huit millions de passagers bloqués. Pourquoi les volcans islandais sont plus actifs? « L’île est au-dessus d’un point chaud qui émerge entre deux plaques tectoniques. Elle est ainsi soumise à une double influence volcanique », souligne Jacques-Marie Bardintzeff volcanologue à l’université de Paris-Orsay. Un point chaud, c’est une anomalie thermique dans les profondeurs du manteau, qui fait remonter de la matière vers la surface, ce que l’on nomme le panache.

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