Selon un rapport hautement confidentiel rédigé dans les années 1950 par des scientifiques soviétiques, l’Union soviétique aurait dissimulé un incident nucléaire aujourd’hui considéré comme quatre fois plus dévastateur que l’incident de Tchernobyl. Le désastre supposé aurait eu lieu au Kazakhstan, à proximité du site de test Semipalatinsk.
Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l’Union soviétique a effectué plusieurs tests nucléaires à Semipalatinsk. Si ces essais nucléaires n’ont jamais été dissimulés par les autorités russes, ce fut le cas pour des retombés catastrophiques de ces tests sur les populations locales.
Après un test en particulier mené sous les terres de Semipalatinsk, 638 civils ont dû être hospitalisés. La détonation, nettement plus importante que prévu, aurait eu des répercussions dans un rayon de 400 kilomètres.
Dans un rapport secret obtenu il y a une semaine à peine par un journaliste américain, on apprend que les scientifiques et les autorités ont eu vent de l’impact des radiations sur les citoyens résidant à proximité de Semipalatinsk, notamment après cet incident. Malgré tout, les hauts responsables de l’Union soviétique auraient décidé de ne jamais rendre cette information publique.
Pis encore, les dirigeants russes n’ont jamais ordonné le déplacement des populations civiles se trouvant à proximité du site d’essai, ce même si des dizaines de bombes y avaient (et allaient) explosé. En d’autres termes, les habitants locaux ont dû composer, de 1949 à 1991, avec les retombées nucléaires des 456 explosions nucléaires menées au Kazakhstan. Bref, les autorités auraient condamné des milliers d’innocents à une mort atroce. Selon la Norwegian Institute of International Affairs, c’est plus d’un million de personnes qui auraient souffert des retombées nucléaires.