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Selon les experts de la santé publique, le Québec ferait face à une vague de cas d’une rare ITSS. Le nombre de cas aurait doublé au cours des deux dernières années.

En 2016, un nombre record de 124 personnes ont été affectées par la lymphogranulomatose vénérienne (LGV). Cette infection transmise sexuellement et par le sang (ITSS) était plus souvent rencontrée lors de retour de voyage, mais semblerait s’être installée sur le territoire de façon endémique, c’est-à-dire qu’elle est particulière à la région du Québec.

Seulement 10 cas de LGV avaient été répertoriés en 14 ans entre 1990 et 2004. Depuis les deux dernières années, plus de 100 personnes en sont atteintes. L’infection qui prenait source habituellement dans la région de Montréal se répand désormais de plus en plus à l’ensemble de la province.

Les cas de LGV touchent particulièrement les hommes, notamment ceux issus de la communauté gaie. Selon le ministère de la Santé, 99 % des cas déclarés de LGV sont recensé chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.

Le ministère souhaite d’ailleurs sensibiliser les spécialistes de la médecine face à cette infection recrudescente et les traitements offerts pour la soigner. Les médecins sont, en effet, très peu familiarisés avec cette maladie et pourraient ne pas songer à ce diagnostic. Des antibiotiques existent afin de guérir la LGV.

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L’organisme REZO, dont la mission est de veiller à la santé des hommes gais et bisexuels, a également entamé des campagnes de sensibilisation auprès de la population afin de l’informer de la présence de cette nouvelle menace. Le porte-parole de REZO, Alexandre Dumont-Blais, souligne que l’infection présentement en circulation permet de rappeler l’importance de se protéger lors de rapports sexuels et même de l’utilisation de jouets sexuels.

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