Une nouvelle « super-bactérie » serait la cause d’une envolée de cas de malaria. La maladie aurait atteint le Cambodge ainsi que quatre autres pays autour de cette zone sud-est asiatique (Laos, Thaïlande, Vietnam, et le Myanmar).
Cette souche de malaria démontre une très grande résistance aux médicaments à base d’artémisinine, la première ligne de défense contre la malaria. La « super-bactérie » a même été prouvée comme étant résistance à presque toutes les formes de traitement dans certaines zones limitrophes entre le Cambodge et la Thaïlande. Les chercheurs s’inquiètent quant à l’expansion de cette « super-bactérie » ultrarésistante, et ce, notamment sur le continent africain.
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Michael Chew de la Wellcome Trust indique que l’alarmant déploiement de « super-bactéries » est extrêmement dangereux pour le public, d’autant plus que celles-ci résistent aux traitements les plus efficaces qu’il y a. Plus de 700 000 personnes meurent chaque année à cause d’infections résistantes aux médicaments. Si aucune solution n’est trouvée, ce chiffre risque d’atteindre un million d’ici 2050.
Il s’agit de données inquiétantes pour les personnes vivant dans les régions fortement touchées par les risques de malaria. La démonstration d’inefficacité de l’artémisinine dont l’utilisation était la première ligne de défense inquiète les professionnels du milieu médical quant au recul du progrès précédemment observé contre la maladie. L’artémisinine est utilisée afin de réduire la quantité de parasites présente dans le système de l’individu. D’autres médicaments sont par la suite administrés afin d’éradiquer complètement la maladie. L’unique utilisation de ces seconds médicaments pourrait venir à bout de la malaria, mais cela prendrait davantage de temps.
La résistance aux médicaments peut être causée par bon nombre de facteurs : le mauvais suivi de la procédure de prise de traitement, les politiques inadéquates de certaines régions et la grande disponibilité de traitements notamment des formes bon marché et de mauvaise qualité.