L’Imodium, ce populaire médicament antidiarrhéique offert en vente libre, est hautement recherché par les toxicomanes. Son ingrédient principal, le lopéramide, s’avère un opioïde. Lorsqu’il est consommé à forte dose, il procure un effet euphorisant. Cependant, il peut aussi entraîner un arrêt cardiaque.
Bien que l’Imodium soit sécuritaire lorsqu’il est consommé en suivant les instructions et en ne dépassant pas la dose quotidienne recommandée de huit comprimés, les conséquences sont désastreuses chez les toxicomanes qui peuvent prendre jusqu’à 200 comprimés dans la même journée.
La méthode privilégiée pour ingérer tous les comprimés est de les broyer dans un mélangeur afin d’en faire un cocktail. «C’est particulièrement dangereux parce que vous absorbez la drogue très rapidement», signale à Radio-Canada le Dr David Juurlink de l’Hôpital Sunnybrook.
Aux États-Unis, plusieurs personnes sont décédées par surdoses de lopéramide et la Food and Drug Administration a dû lancer un avertissement à la population et rappeler qu’une dose exagérée d’Imodium peut causer la mort. Santé Canada suit la situation de près et indique qu’il ne semble pas y avoir un problème semblable au pays.
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Les surdoses d’Imodium constituent un défi pour les médecins. Le naxolone, généralement utilisé pour traiter l’abus d’opioïdes, ne permet pas de soigner les problèmes cardiaques engendrés par l’Imodium.