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Une équipe de chercheurs du Children’s Hospital of Philadelphia, menée par le chirurgien américain Alan Flake, vient tout juste de réussir quelque chose que plusieurs croyaient impossible : faire grandir des foetus d’animaux dans des utérus artificiels. D’ici trois ans, cette immense percée pourrait bouleverser les méthodes d’accompagnement destinées aux enfants prématurés.

Pour mener à bien sa recherche, l’équipe du Children’s Hospital de Philadelphie s’est servie de huit foetus d’agneau qui étaient arrivés à 105 ou 120 jours de gestation (l’équivalent de 24 semaines chez les femmes). Toutes ces bêtes prématurées ont été disposées dans des sacs hermétiques et stériles, remplis d’une solution électrolytique qui remplaçait le fluide amniotique. Le cordon ombilical de chaque foetus était relié à un oxygénateur, qui permettait de filtrer et d’oxygéner le sang de l’animal au fur et à mesure. Finalement, chaque sac hermétique était disposé sur une plaque chauffante qui gardait constamment la température du foetus à 39,5 degrés Celsius.

Voici à quoi ressemblait le dispositif :

Finalement, à la grande satisfaction de l’équipe de recherche, les résultats de l’expérience furent tout simplement sensationnels! À vrai dire, aucune différence physiologique ne fut observée entre les brebis ayant profité d’une naissance conventionnelle et ceux ayant grandi dans les utérus artificiels. Selon Alan Flake, la croissance, la maturation pulmonaire ainsi que la maturation musculaire sont tout à fait normales lorsque l’utérus artificiel est utilisé.

Maintenant que l’efficacité de cette méthode a été prouvée chez les animaux, Flake et son équipe souhaitent trouver un moyen d’utiliser cette technologie auprès des enfants prématurés. Cette initiative pourrait faire une différence monumentale considérant que les naissances prématurées sont au premier rang des causes de mortalité infantile en Amérique. 

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