Il y a quelques mois, un total de 30 fragments d’os humains datant de l’âge de pierre ont été retrouvés dans le site de fouille « Coves de Santa Maira » en banlieue de Valence (Espagne). Ces restes, qui présentaient des marques et des rayures plutôt étranges, ont récemment été analysés dans divers laboratoires européens. La conclusion de l’étude exhaustive des fragments est terrifiante : les os retrouvés auraient été coupés, frappés chauffés et … rongés par des humains!
Ainsi, tout porte à croire qu’il y a 10 000 ans, certaines tribus qui investissant les terres espagnoles se seraient prêtées au cannibalisme. Il s’agirait de la première preuve directe de telles pratiques dans l’Ouest méditerranéen. Cela étant dit, la raison qui aurait poussé ces homo sapiens à manger leurs confrères est encore très floue.
Actuellement, deux hypothèses dominantes sont relayées dans les médias. D’abord, certains historiens arguent qu’il s’agissait d’une pratique courante, qui aurait été fortement exacerbée par une période de famine. D’autres assurent qu’il ne s’agirait que d’un rite funéraire. Notez qu’au moment d’écrire ces lignes, l’hypothèse de la famine semblait de moins en moins plausible, notamment parce que les os retrouvés appartiennent à deux époques distinctes. Il ne s’agit donc pas de l’histoire d’une seule fois, et les famines n’auraient absolument eu aucun rôle à jouer dans l’émergence de ces pratiques.
Jusqu’à preuve du contraire, l’hypothèse du rite funéraire est la plus intéressante. Selon les chercheurs, le cannibalisme était probablement une façon d’honorer les individus respectables ou, au contraire, une façon de déshonorer les membres de tribus adverses.