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Détrompez-vous : le Sahara ne s’est pas transformé naturellement en un gigantesque désert. Selon l’archéologue David Wright de la Seoul National University, contrairement à ce que la majorité des scientifiques ont avancé au cours des dernières années, l’homme aurait eu un très grand rôle à jouer dans la désertification de cette zone, jadis très luxuriante.

Dans un article-choc publié cette semaine dans la revue Frontiers in Earth Science, Wright met en doute la croyance scientifique voulant qu’un changement marqué de l’orbite de la Terre, ainsi qu’une modification naturelle du paysage végétatif, soient à l’origine de la triste transformation. Selon lui, il est clair que l’activité humaine a eu un rôle à jouer dans tout cela.

 

Un cercle vicieux

Dans les peuples de l’est de l’Asie, de nombreuses légendes lient directement la transformation rapide du Sahara à la modification profonde et imprudente du paysage végétatif par l’homme, il y a plusieurs milliers d’années. Ces groupes soutiennent que les hommes du néolithique auraient « changé si profondément le couvert terrien que les moissons ne pouvaient plus pénétrer adéquatement les terres ».

L’analyse de Wright rejoint cette vision ancestrale sur plusieurs points. Selon ce chercheur, il est clair que la dépendance à l’agriculture a eu de sévères effets sur l’écosystème de la région. L’effacement drastique de végétation pour faire place à des structures humaines, notamment des maisons, aurait aussi grandement affecté le territoire saharien. En détruisant plusieurs espaces verts, l’homme aurait involontairement augmenté la quantité de lumière solaire reflétée par le sol. Ce phénomène aurait influencé les conditions atmosphériques, notamment réduit de manière considérable les précipitations d’eau (ce qui aurait accéléré la sécheresse).

Bref, le cercle vicieux de la désertification aurait été déclenché par l’homme.

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