L’ibuprofène, l’un des médicaments les plus utilisés pour la prise en charge de la douleur et de la fièvre, peut entraîner de graves complications pendant la grossesse pour le garçon à naître, selon une étude récente.
L’utilisation de ce médicament au premier trimestre de grossesse nécessiterait une grande prudence, selon Bernard Jégou, le chercheur de l’Institut national français de recherche sur la santé (INSERM), qui a coordonné l’étude.
Les résultats de la recherche indiquent que l’ibuprofène peut perturber le système hormonal dans le testicule foetal humain en supprimant la production de diverses hormones testiculaires. Cela augmente le risque de cryptorchidie, une mauvaise descente des testicules, qui en retour accroît le risque d’infertilité, de cancer du testicule ou d’hypospadias, une malformation de l’urètre.
Tous les effets ont été observés en début de grossesse, plus précisément entre la huitième et la dixième semaine. Cependant, aucun effet n’a été remarqué au cours du deuxième trimestre.
Finalement, M.Jégou juge qu’il est possible pour les femmes enceintes de prendre de l’ibuprofène ponctuellement et à petites doses, mais qu’elles ne devraient surtout pas en consommer en même temps que d’autres médicaments antidouleur, afin d’éviter le risque de cryptorchidie.