Vous aurez probablement remarqué que l’automne est généralement l’une des périodes les plus difficiles de chacune de vos années. Vous y êtes systématiquement plus fatigué et « moins d’humeur ». Avec les années, plusieurs Occidentaux en sont venus à la conclusion que ce phénomène était provoqué par le changement de température. Pourtant, c’est faux! En automne, ce n’est pas le froid qui altèrerait vos capacités mentales! Selon le Dr Maree Barnes, il s’agirait plutôt d’une question de sommeil.
Au printemps et à l’été, les journées sont plus longues. La plupart du temps, lorsque les travailleurs et les écoliers se lèvent le matin, quelques rayons de soleil ont déjà pointé le bout du nez. Ce détail anodin en apparence aurait de grandes répercussions biologiques sur l’homme.
Lorsque vous vous réveillez à la lueur du jour en été, votre corps a déjà arrêté (ou est en voie d’arrêter) sa production de mélatonine, l’hormone du sommeil. À la place, votre corps active la production de cortisol, l’hormone du stress. Ce changement de garde, provoqué par le niveau de lumière auquel vous êtes exposé, permet de vous éveiller naturellement et en douceur, sans trop vous faire sentir fatigué.
À l’automne et à l’hiver toutefois, les journées sont plus courtes. Le matin, lorsque le cadran des travailleurs et des écoliers sonne, il n’y a bien souvent pas le moindre rayon de soleil à l’horizon. Cette situation est ce que le Dr Maree Barnes appelle le « décalage horaire social ». Si à votre réveil, vous n’êtes pas exposé à de la lumière, votre corps continue de produire de la mélatonine, en plus de ne pas enclencher la production de cortisol.
Malheureusement, lorsque votre corps produit davantage de mélatonine que de cortisol, vous ne pouvez rien y faire : vous ressentirez les effets de la fatigue. En d’autres termes, vous êtes biologiquement programmé à cogner des clous quand il fait noir, peu importe que vous ayez dormi 6, 7, 8, 9 ou 10 heures.