Deux microbiologistes de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) viennent de publier un livre qui ne manque pas de bouleverser certaines croyances en matière d’hygiène et de propreté. Dans Let Them Eat Dirt, Brett Finlay et Marie-Claire Arrieta remettent en question l’obsession pour la propreté de certains parents et à quel point l’exposition des enfants à certaines bactéries est profitable à leur santé.
La compréhension des microbes et de leurs effets sur le fonctionnement du corps humain se développe à pas de géant depuis peu. De plus en plus de maladies y sont de nos jours associées, et ce, dès la vie in-utéro. L’obésité, le diabète, le développement du cerveau, le fonctionnement des intestins, la dépression et même l’autisme sont mis en lien avec la présence ou non de certaines bactéries dans notre système, et cela ne fait que commencer!
Si l’amélioration des conditions sanitaires a permis de vaincre la propagation de plusieurs maladies infectieuses, l’obsession de la propreté serait quant à elle contre-productive pour le système immunitaire. En résumé, les chercheurs soutiennent que les adultes devraient laisser les enfants être des enfants, c’est-à-dire accepter qu’ils se salissent un peu et par conséquent, qu’ils entrent en contact avec différentes bactéries.
De manière concrète, M. Finlay croit qu’on doit arrêter de demander aux enfants de se laver les mains après chaque activité, une fois avant les repas suffirait. Aussi, il préconise que les jeunes jouent davantage dehors, est favorable à la présence des animaux domestiques, croit que la prise d’antibiotiques doit être limitée et celle de probiotiques encouragée. Une diète qui inclut des fibres, des carbohydrates, des noix et de la nourriture fermentée serait bénéfique. À l’inverse, la farine et le sucre blanc seraient nettement moins intéressants.
Finalement, il suggère de remiser les bouteilles de « Purell ». Ces dernière ne devraient servir uniquement quand aucune source d’eau n’est disponible pour se laver les mains avec du savon traditionnel.