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Alors que certains chercheurs s’inquiètent de la baisse en efficacité des antibiotiques, d’autres notent plutôt que la science ne regarderait tout simplement pas du bon côté pour les remplacer. Les solutions seraient là, au bout de notre nez … littéralement! C’est du moins ce que croient des bactériologistes de l’Université de Tübingen, en Allemagne, qui ont découvert dans le nez humain une piste intéressante en vue de la conception d’une nouvelle génération d’antibiotique.

Environ le tiers des humains sont porteurs de la bactérie Staphylococcus aureus dans leurs cavités nasales. Dans la majorité des cas, cet organisme est inoffensif. Or, occasionnellement, lorsqu’il entre en contact avec des plaies ouvertes, il peut mettre la vie d’une personne en danger. Chaque année, on estime que cette bactérie serait responsable de la mort de 10 000 personnes aux États-Unis seulement.

Les chercheurs de Tübingen ont voulu comprendre pourquoi cette bactérie n’était pas présente dans l’ensemble des nez humains. Leurs conclusions nourrissent de grands espoirs pour toute la communauté scientifique. En effet, ils ont observé que l’intérieur des narines est, de manière générale, un milieu très peu hospitalier pour les bactéries, un environnement où elles ont peu pour se nourrir et se multiplier.

En procédant à des tests pour déterminer ce qui rendait le nez aussi peu attrayant aux bactéries, les chercheurs ont identifié une autre souche bactérienne qui neutralisait de manière efficace la Staphylococcus aureus. Mieux encore, ils ont pu reproduire de manière synthétique le composé de cette nouvelle souche dans un laboratoire, afin de créer un nouvel antibiotique dont l’efficacité est prometteuse (du moins, si l’on se fie aux tests menés à ce jour).

Cette découverte devrait inciter les chercheurs à étudier davantage la nature et son contenu dans le but de fournir des solutions pour contrer les problèmes de santé auxquels l’homme est quotidiennement confronté.

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