On estime qu’en 2015, 47,5 millions de personnes étaient atteintes de la maladie d’Alzheimer dans le monde. Selon les estimations, ce nombre augmentera à 75,6 millions en 2030 et à 135,5 millions en 2050. De nombreux chercheurs travaillent à mieux comprendre la progression de la maladie.
Une découverte majeure a été faite cette semaine au Québec : des chercheurs de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – viennent de découvrir, après avoir analysé 7 700 images du cerveau de 1 171 personnes à différents stades de progression de la maladie, que le premier signe physiologique de la maladie était une diminution de l’apport de sang au cerveau!
Pourquoi est-ce important?
Les études publiées jusqu’à maintenant montraient que l’augmentation des protéines amyloïdes était le premier signe décelable de l’Alzheimer. De nouveaux résultats montrent que les changements dans la cognition débutent plus tôt qu’on ne le croyait.
La nouvelle étude, qui a été publiée dans la revue Nature Communications, prend en compte plusieurs éléments : concentration d’amyloïdes, métabolisme du glucose, débit sanguin cérébral, activité fonctionnelle et atrophie cérébrale dans 78 régions du cerveau.
Cette étude n’aurait pas été possible sans l’apport d’outils d’analyse sophistiqués permettant l’analyse de grands volumes de données. « Nous disposons de nombreuses façons d’acquérir des données concernant le cerveau, mais que faire de toutes ces données? La neurologie continue d’être limitée par notre capacité à donner un sens à l’abondance de données recueillies. Les défis mathématiques et statistiques qui en résultent sont complexes, mais c’est là où réside l’avenir de la recherche clinique sur le cerveau », affirme Alan Evans, professeur de neurologie, de neurochirurgie et de génie biomédical au Neuro.
Leur étude est l’une des plus complètes a avoir été publiée sur la progression de la maladie : c’est un pas de plus vers la conception de traitements efficaces!