Avec le beau temps, revient invariablement notre envie de manger un cornet de crème glacée ou de siroter une slush. Ce geste anodin n’est toutefois pas toujours sans conséquences. Malheureusement, il nous est tous déjà arrivé de « tomber » un peu trop rapidement dans le plaisir et d’expérimenter les dures contrecoups de ce bref, mais intense mal de tête que l’on ressent lorsque l’on mange quelque chose de froid. Les scientifiques ont un nom pour ce phénomène : le ganglioneuralgia sphénopalatine. Les Américains l’appellent quant à eux le brainfreeze (l’engelure du cerveau).
Comment expliquer cette sensation?
Les sensations de douleur généralement ressentie dans notre corps proviennent de récepteurs qui transmettent au cerveau des changements qu’ils captent dans le flux sanguin. C’est ainsi pour une éraflure, une coupure, une brûlure, etc. Or, ce système est imparfait et la consommation d’un aliment très froid peut tromper les capteurs et faire ressentir une vive douleur au cerveau.
De la même façon, ces récepteurs peuvent également se faire tromper lorsqu’on mange un plat très épicé. On a alors l’impression d’avoir très chaud et l’on sue malgré que la température soit demeurée inchangée.
En 2012, une expérience menée auprès de volontaires ayant accepté de « s’administrer » des maux de tête en consommant rapidement un aliment froid a prouvé qu’une artère passant juste derrière les yeux réagissait fortement à la consommation de l’aliment congelé. C’est ce qui explique que la douleur ressentie se situe à la hauteur du front.
Alors, si vous souhaitez profiter d’un petit instant de bonheur à déguster une friandise glacée sans en subir les contrecoups, prenez donc le temps de savourer chaque bouchée. Le plaisir ne durera que plus longtemps!