Si le lendemain de l’Halloween, vos enfants sont totalement surexcités et hors de contrôle, ne mettez pas trop vite la faute sur les bonbons! Même si le sucre est, dans l’imaginaire collectif, un produit causant l’hyperactivité chez les jeunes, plusieurs études menées depuis 1970 démontrent totalement le contraire. Comme le précise la National Institute of Mental Health sur son site Internet, contrairement à la croyance populaire, le sucre ajouté et les colorants alimentaires contenus dans les bonbons et les petits gâteaux n’empireraient pas les symptômes d’un enfant touché par le TDAH, pas plus qu’ils ne créeraient des crises spontanées d’hyperactivité chez l’ensemble des enfants.
Une méta-analyse, menée en 1995 et publiée dans le Journal of the American Medical Association, a prouvé que le sucre n’était pas un produit capable d’affecter les comportements et les capacités cognitives d’un être humain. Cette croyance remonte probablement aux années 70. En 1974, pour être plus précis, la American Academy of Pediatrics publia une lettre du respecté docteur William Crook intitulée « Au courant des trois dernières années, j’ai réalisé que le sucre … est une des principales causes de l’hyperactivité ». La lettre, peu fouillée et contenant très peu de données probantes, a fait le tour du monde. L’information voulant que le sucre provoque l’hyperactivité s’est rependue comme une traînée de poudre … même si l’information était fausse! Quarante ans plus tard, une majorité de Canadiens croient encore les ragots de M. Cook.