La pression que l’on s’impose afin de performer au travail peut devenir nocive pour la santé. L’épuisement professionnel (burnout) est fréquent chez les personnes qui reconnaissent vivre de l’angoisse et du stress à l’égard de ce qui est perçu comme une liste de tâches quotidiennes sans cesse croissante.
L’incapacité à dire non à la surcharge de travail est le premier pas vers le workaholisme (la dépendance au travail) et les entreprises ont de la difficulté à reconnaître les limites professionnelles de chacun. La surcharge est donc un problème récurrent qui, contrairement à ce que l’on peut croire, n’augmente pas la productivité. Au contraire, elle la diminue tout en multipliant les probabilités de dépression pour les employés concernés.
Une recherche de l’Université de Southern California a également conclu à des problèmes de sommeil et une durée d’attention réduite chez les personnes en surcharge de travail. La sphère du monde de l’emploi n’est pourtant pas en voie de changer. Ainsi, la compétitivité et la pression de réussir demeureront des réalités professionnelles dans plusieurs milieux.
Heureusement, quelques moyens permettent de se prémunir contre ces effets néfastes.
Décrocher du travail lorsque la journée est terminée. L’importance de faire la « coupure » du bureau serait un facteur déterminant dans la résilience qu’affichent les employés à l’égard des situations stressantes qu’ils vivront par la suite au travail. Une recherche de l’Université de Mannheim, en Allemagne, a démontré que les personnes qui décrochent plus difficilement de leur travail ont tendance à s’épuiser plus rapidement.
Rester calme et consommer avec modération du café et autres stimulants. La consommation abusive de café augmente le taux de cortisol, l’hormone du stress, dans notre corps. Souvent, plus la journée est chargée, plus la consommation est élevée. C’est une équation socialement acceptée, il faut être « réveillé » pour réussir à accomplir tout son programme. Or, plus une personne boit de café, plus son taux de cortisol dépassera le niveau recommandé.
Respirer. Cela peut sembler bien simple, mais des recherches menées auprès de soldats ayant fait l’expérience des zones de guerre (des gens qui ont connu leur part de stress) ont démontré que la respiration peut modifier les émotions. Le fait de prendre de grandes et longues inspirations jusque dans l’abdomen, puis de relâcher l’air tranquillement, relaxe naturellement le système nerveux et aide à la régénération de nos taux d’énergie.