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Si les instances gouvernementales et les médias se préoccupent sans cesse des problèmes entourant la qualité de l’air extérieur, ils ignorent étrangement un phénomène tout aussi, sinon plus, préoccupant de santé publique : la qualité de l’air intérieur. Cet enjeu est, à toute fin pratique, inconnu du grand public. Pourtant, la qualité de l’air dans nos maisons et sur nos lieux de travail serait la cause de milliers de décès prématurés, tout comme la cause du développement de plusieurs maladies dans le monde.

Chaque année, selon la Global Burden of Disease project, la pollution de l’air est responsable de 5.5 à 7 millions de morts prématurées. Étonnement, plus de 60% de ces morts seraient causées par la pollution de l’air intérieur. Si cette calamité touche surtout les pays en voie de développement comme la Chine et l’Inde, les pays développés en subissent également les conséquences à moindre échelle. En Europe, par exemple, l’air vicié circulant dans les édifices réduirait l’espérance de vie d’un individu d’une année!

Le fléau des particules en suspension

Un Nord-Américain passe en moyenne 90% de son temps à l’intérieur. À la maison, au boulot ou à l’épicerie du coin, il est exposé à des particules nocives contenues dans l’air. Les plus dangereuses sont les « matières particulaires ». Ces dernières sont majoritairement produites par combustion (chauffage au bois ou au gaz, cuisson d’aliments, etc.). Ces particules en suspension dans l’air, au diamètre trois fois plus petit que celui d’une cellule rouge, peuvent entrer dans nos poumons, obstruer nos voies respiratoires et empêcher notre cœur de battre convenablement. À long terme, les matières particulaires peuvent entraîner des crises cardiaques, des problèmes d’arythmie cardiaque, ainsi que diverses maladies pulmonaires. L’Organisation mondiale de la Santé estime que les particules en suspension sont responsables de plus 800 000 morts prématurées chaque année.

Attention à où vous mettez les pieds!

La qualité de l’air n’est devenue une préoccupation majeure pour les architectes qu’après 1980. Ainsi, en 1984 aux États-Unis, plus de 30% des tours à bureaux représentaient un risque en terme de qualité de l’air. Plusieurs des employés qui y vivaient souffraient du syndrome du bâtiment malsain (SBM). Cette condition est définie par un nombre anormal de maladies causées par des bâtiments mal conçus et mal ventilés. Heureusement, en 2016, les nouvelles constructions sont mieux pensées, offrent plus d’aération, et engendrent moins de problèmes pour la santé des individus y passant beaucoup de temps. Dorénavant, plusieurs lieux de travail sont même équipés de capteurs pouvant détecter une quantité anormale de certains polluants dans l’air. 

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