Pendant les boom immobiliers, les promoteurs ont tendance à construire plus que nécessaire. Lorsque ces booms déclinent, nous nous retrouvons avec des installations qui, sans initiatives créatrices, deviennent des « éléphants blancs » inutiles et même nuisibles et dangereux, faute d’entretien. Le phénomène se produit au Japon, où les développeurs ont construit trop de terrains de golf au cours des dernières décennies après que la demande ait grimpé dans les années 1980. Aujourd’hui, l’industrie est en déclin, les joueurs de golf ayant diminué leurs activités de 40 pour cent depuis années 1990, et les terrains de golf abandonnés commencent à se multiplier.
La solution de Kyocera: transformer les espaces verts abandonnés en centrales électriques solaires. Le Japon est en quête d’énergie alternative depuis la catastrophe de Fukushima. Les terrains de golf représentent des sites parfaitement adaptés pour l’énergie solaire : de grands espaces ouverts qui obtiennent souvent beaucoup de soleil. Le premier projet de Kyocera, actuellement en construction, est une centrale solaire de 23 mégawatts sur un terrain de golf dans la préfecture de Kyoto. En fonction, en 2017, l’usine produira suffisamment d’énergie pour environ 8100 résidences. La société développe également une centrale solaire de 92 mégawatts capable de générer assez d’énergie pour plus de 30 000 résidences sur un parcours de golf abandonné dans la préfecture de Kagoshima.
Pour le Japon, l’utilisation des terrains de golf pour produire de l’énergie solaire fait beaucoup de sens. Par contre, dans certains autres pays où le golf est en déclin, comme aux États-Unis, ces terrains de banlieue pourraient avoir seconde vie tout aussi utile sous forme d’aménagements où des quartiers écologiques pourraient se développer des résidences et commerces, centres communautaires, bibliothèques, écoles, et toutes forment d’autres bâtiments qui pourraient aider à reconstruire un sens perdu depuis longtemps, celui de la communauté.