Le cargo spatial Progress M-27M, lancé mardi dernier, en route vers la station spatiale internationale (SSI) qui avait une mission de ravitaillement pour les astronautes de la station est incontrôlable depuis le 28 avril. Toute liaison est impossible. Déjà, au départ même depuis le cosmodrome de Baïkonour, en Russie, l’engin avaient déjà rencontré des problèmes après son lancement. En effet, propulsé en haute atmosphère par la fusée Soyouz, il n’a pas été largué au bon endroit et avec la bonne puissance. La gravité exerçant son pouvoir, Progress ne pourra se rendre à la SSI et a même amorcé sa descente vers le Terre et des réactions totalement incontrôlables avaient commencé . Ainsi, entre le 5 et le 12 mai 2015, il va entrer dans l’atmosphère, selon le Centre National d’Études Spatiales (CNES), en France, et sa chute risquerait ensuite d’être incontrôlable. Son entrée dans l’atmosphère devrait mener à sa destruction et à la fonte de certaines parties due à un échauffement et ce qui atteindrait notre Terre serait alors des restes du cargo. Cette retombée sur la Terre pourrait durer plusieurs semaines.
Les astronautes de la SSI qui attendaient de recevoir plus de 2 7oo kg de matériel, de nourriture, d’eau et d’oxygène ne seront pas en danger puisqu’il reste encore beaucoup de réserves, de quoi tenir encore plusieurs mois en attendant un nouveau ravitaillement prévu en juin. Trois à quatre cargos Progress sont lancés chaque année. Après leur mission, ils retombent et brûlent dans l’atmosphère au-dessus de l’océan Pacifique, de façon bien contrôlée. Pour Les Russes la perte du cargo M-27M est le dernier déboire en date de l’industrie spatiale russe, qui a subi plusieurs échecs au cours des dernières années, dont la perte de coûteux satellites. En 2011, une fusée Soyouz emportant un vaisseau-cargo similaire avait connu une défaillance et s’était écrasé dans la région de l’Altaï (frontières mongole et chinoise) peu après son lancement.
Les agences spatiales comme la NASA et le CNES vont surveiller la trajectoire du cargo de près avec des radars et l’agence russe essayera de rétablir la liaison afin de pouvoir contrôler sa retombée — si possible au sud de l’océan pacifique — et le freiner dans son élan alors qu’il fonce actuellement à 8 km par seconde. Pour le moment, hors de contrôle, nul ne peut savoir où il atterrira : l’endroit ne pourra être identifié que quelques heures avant. Mais rassurez-vous, il y a très peu de chances que les débris heurtent des régions habitées — il est plus probable qu’ils tombent dans les océans — ni que le cargo, dans sa chute, n’entre en collision avec l’ISS. Le cargo contient une réplique du drapeau soviétique qui avait été hissé à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Symbole de la victoire soviétique, il devait être renvoyé sur Terre par les astronautes russes de l’ISS pour adresser leurs vœux à la Russie, à l’occasion du 9 mai qui commémore leur victoire. Il reviendra donc plus tôt que prévu…