Des textiles intelligents capables de capter des informations biomédicales sur les personnes qui les portent et de les transmettre par wifi ou par cellulaire ont été mis au point par des chercheurs de la Faculté des sciences et de génie et du Centre d’optique, photonique et laser de l’Université Laval. Cette percée technologique, dont les détails sont rapportés dans un article publié récemment dans la revue Sensors, pourrait déboucher d’ici quelques années sur une foule d’applications destinées aux personnes souffrant de maladies chroniques, aux personnes âgées vivant seules ou même aux pompiers et aux policiers en service. L’équipe supervisée par le Pr Younès Messaddeq est parvenue à produire cette fibre textile en superposant plusieurs couches de cuivre, de polymères, de verre et d’argent. Le chercheur a expliqué par voie de communiqué que cette fibre agit à la fois comme capteur et comme antenne. Elle est résistante et malléable et peut être tissée avec de la laine ou du coton. De plus, la qualité du signal qu’elle produit est comparable à celle d’antennes commerciales, a-t-il dit. Le Pr Messaddeq a révélé que la surface de cette fibre peut être modifiée afin de capter différents types d’informations, notamment sur le taux de glucose, le rythme cardiaque, l’activité cérébrale, les mouvements et les coordonnées spatiales. Une demande de brevet a déjà été déposée pour cette technologie, dont quelques éléments doivent encore être améliorés avant d’en envisager la commercialisation. Il faudra ainsi la relier à un réseau sans fil et régler la question de l’alimentation électrique. Les chercheurs veulent aussi s’assurer que le textile est lavable et qu’il résiste aux produits contenus dans les détergents.
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