C’était le 26 avril 1986. A quelque 90 km de la capitale de l’Ukraine, Kiev, est survenue la catastrophe nucléaire qui reste à ce jour, la plus grave de l’histoire. C’est au cœur de la centrale de Tchernobyl que tout a commencé lorsqu’un des réacteurs a connu une augmentation brutale et incontrôlée de sa puissance. Une anomalie qui a conduit à une dramatique explosion du cœur du réacteur, libérant une quantité considérable d’éléments radioactifs dans l’environnement. D’après l’Institut de Radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les mesures des dépôts radioactifs de césium 137 notamment, sont montées jusqu’à 20 millions de becquerels par mètres carrés dans les zones les plus contaminées. Classé au niveau 7, le plus élevé, sur l’échelle internationale des événements nucléaires (INES), l’accident de Tchernobyl a ainsi eu des conséquences catastrophiques, contaminant à long terme les territoires situés alentours. Mais où en est-on désormais ? Les scientifiques mènent régulièrement des études dans les environs de Tchernobyl. Récemment, ceci a amené une équipe à découvrir notamment que « les arbres morts, les plantes et les feuilles sur le site contaminé ne se décomposent pas à la même vitesse », rapportait le Smithsonian en mars dernier. Une modification suggérant que la contamination aurait inhibé la « prolifération microbienne ». Aujourd’hui, c’est un nouvel aperçu que nous fournit le journaliste britannique Danny Cooke. En début d’année, ce dernier a été amené à réaliser un reportage sur le site de Tchernobyl pour la chaine CBC News. Et durant son expédition, il a usé d’un drone et d’une caméra afin de filmer depuis les airs la zone de Prypiat sinistrée et évacuée en urgence il y a 28 ans. Des images qui montrent une transformation impressionnante, dévoilant un paysage post-apocalyptique. La nature semble avoir complètement repris ses droits dans la ville fantôme, envahissant les bâtiments et toutes les structures abandonnées du jour au lendemain. « Tchernobyl est l’un des endroits les plus intéressants et les plus dangereux que j’ai visités », confie le journaliste. « La catastrophe nucléaire a eu des conséquences pour tellement de personnes, y compris ma famille, lorsque nous vivions en Italie. Je ne peux pas imaginer à quel point ça a dû être terrifiant pour les centaines de milliers d’habitants qui ont évacué », conclut-il.
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