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Lorsqu’une personne souffre d’une blessure traumatique ou subit une intervention chirurgicale, le contrôle des saignements est essentiel pour empêcher une perte de sang potentiellement mortelle. Plus l’hémorragie est contrôlée rapidement, moins le patient risque de se retrouver dans une situation où la quantité de sang perdue entrainerait des dommages irréversibles. Bien que des médicaments et différentes techniques pour arrêter un saignement excessif existent déjà, des scientifiques ont trouvé une façon novatrice d’induire la coagulation du sang qui pourrait un jour être ajoutée au répertoire des agents anti-hémorragiques: des plaquettes synthétiques. Les plaquettes, ou thrombocytes, sont des cellules sanguines incolores qui jouent un rôle crucial dans la coagulation du sang. Ils aident à empêcher la perte de sang en s’agglutinant en une sorte de caillot et ensuite boucher l’ouverture dans le vaisseau sanguin. Ces fonctions sont connues pour être induites par leur forme, leur flexibilité et leur capacité à former des interactions étroites à la fois avec d’autres plaquettes et avec des substances retrouvées au site de la lésion. Les scientifiques se sont donc efforcés d’imiter ces caractéristiques importantes dans l’espoir que cela produirait un agent de coagulation synthétique efficace. Bien que les premières tentatives aient seulement réussi à capturer un ou deux qualités importantes des plaquettes, les derniers essais ont mené à un produit final démontrant des caractéristiques pratiquement identiques aux plaquettes naturelles en termes de forme, de taille, de flexibilité et de biochimie de surface. Ces plaquettes synthétiques ont été produites en utilisant un procédé qui consiste à construire des couches de molécules de synthèse portant deux protéines d’intérêt biologique: les facteurs de coagulation naturelle. En comparaison avec les modèles précédents, plus rigides, les disques nouvellement conçus étaient supérieurs en termes de propriétés de l’agglutination. De plus, en incorporant des protéines collantes qui interagissent avec les molécules naturelles impliquées dans le processus d’arrêter les saignements, les chercheurs ont réussi à surmonter les problèmes de ciblage précédents qui limitaient leur efficacité. Comme décrit dans la revue ACS Nano, lorsque les plaquettes synthétiques ont été mis à l’épreuve chez des souris blessées, elles ont été capables d’induire rapidement et avec succès la formation de caillots sanguins chez les animaux. En comparaison avec l’absence de traitement, ces plaquettes synthétiques ont cessé le saignement presque trois fois plus rapidement que les plaquettes naturellement retrouvées dans le corps des souris. En plus de potentiellement servir comme agent de coagulation efficace pour contrôler les saignements chez les patients et les personnes atteintes de troubles de coagulation, les concepteurs des plaquettes synthétiques croient qu’elles pourraient également être utilisées un jour comme un système de libération de médicaments pour le traitement de diverses conditions, telles que l’athérosclérose (le durcissement et le rétrécissement des artères). Cependant, les chercheurs ont encore besoin de faire quelques ajustements avant de pouvoir effectuer des essais humains car les plaquettes semblent induire la formation de minuscules caillots sanguins dans les poumons de l’animal.

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