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Le robot Philae, qui s’est posé mercredi sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko après son largage de la sonde Rosetta, fonctionne bien et a transmis jeudi les premières photos jamais captées à la surface d’une comète, malgré une position inconfortable et dans l’ombre, ce qui risque de diminuer l’efficacité de ses batteries solaires. Le premier cliché montre une importante forme d’apparence rocheuse ainsi qu’une des pattes du robot. La comète de 4 km de long, qui se situe actuellement à 500 millions de kilomètres de la Terre, présente une surface très accidentée, selon ce que montre la photo. « Philae fonctionne bien. Sa pile fonctionne bien et lui fournit de l’énergie », a affirmé vendredi Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au Centre national d’études spatiales (CNES) à Toulouse. « Nous pouvons lui envoyer des commandes et il nous envoie des données », ajoute-t-il. L’atterrissage mercredi de Philae sur la comète, qui file à 66 000 km/h, a été mouvementé. Le robot a effectué deux rebonds, car les harpons qui étaient censés l’ancrer dans le sol n’ont pas fonctionné. Le robot est maintenant immobile à 1 km du lieu où s’est fait le premier contact, mais les scientifiques ne peuvent dire s’il restera en place longtemps. La gravité sur « Tchouri » est pratiquement nulle, et donc le robot ne pèse guère plus que le poids d’une plume sur cet astre. Philae est équipé d’une pile qui doit durer de 50 à 55 heures. Ensuite, il est prévu que ses panneaux solaires prennent le relais pour alimenter des batteries rechargeables. Puisqu’il s’est retrouvé dans une zone ombragée, Philae ne pourra profiter que d’une heure et demie d’ensoleillement chaque jour, contrairement à six ou sept heures, comme il avait été prévu. Cela écourtera peut-être son fonctionnement, selon les scientifiques. Les responsables de la mission pourraient tenter de réorienter les panneaux pour régler le problème. Dans le meilleur des scénarios, Philae fonctionnerait jusqu’en mars. Au-delà, il est de toute façon condamné à mourir de chaleur, lorsque la comète se rapprochera du Soleil. Le robot doit radiographier l’intérieur de la comète, étudier son magnétisme, faire des images du sol et analyser les molécules complexes dégagées par la surface. La première image vous donne une idée des dimensions de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko en la comparant à la ville de Los Angeles. À vous de découvrir les premiers clichés d’une comète jamais prises de sa surface.

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