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L’idée de mondes parallèles est un des sujets les plus préférés des écrivains de science-fiction, mais aussi un sujet d’intérêt de plus en plus populaire pour de nombreux chercheurs. Si vous avez regardé la série Fringe, vous vous souvenez qu’il y avait deux versions existantes simultanément du même monde avec de légères différences entre eux. Il semble que quelque chose du genre pourrait être possible, selon une nouvelle théorie quantique. Un groupe de physiciens australiens et américains suggère qu’il peut exister plusieurs versions de notre univers, qui peuvent interagir les uns avec les autres sur un niveau quantique. Dr Howard Wiseman et le Dr Michael Hall de l’Université de Griffith en Australie, avec le Dr Dirk-André Deckert de l’Université de Californie, ont publié leur soi-disant «Many Interactive Worlds » (MIW) théorie dans la revue Physical Review X. La mécanique quantique est la branche de la physique qui a pour objet d’étudier et de décrire les principes fondamentaux à l’œuvre dans les systèmes physiques, plus particulièrement à l’échelle atomique et subatomique. L’étude de ces phénomènes mène parfois vers d’étranges phénomènes qui contredisent carrément les principes de cause à effet. Il est donc très difficile d’expliquer la nature de ces phénomènes. «Toute explication de phénomènes quantiques va être bizarre, et la mécanique quantique telle que nous la connaissons ne parvient pas à expliquer certaines observations en laboratoire», affirme le Dr Wiseman. «Notre nouvelle explication est qu’il y a des mondes parallèles ordinaires qui interagissent d’une manière particulière et subtile. » La nouvelle théorie est une alternative à la notion de «mondes multiples», qui a été proposé dans les années 1950 par le physicien américain Hugh Everett pour expliquer la capacité des particules quantiques à être dans deux états simultanément. Il a suggéré que les deux états coexistent dans des réalités différentes, ce qui expliquerait pourquoi les particules quantiques peuvent apparemment occuper deux endroits à la fois. Ainsi, conformément à la «Théorie d’Everett », chaque version d’une réalité, dans une multitude de réalités existant séparément, ne pourrait pas interagir les unes avec les autres. Par contre, la théorie des «Many Interactive Worlds » est totalement différente, car elle suppose que ces univers multiples peuvent se chevaucher et interagir les uns avec les autres. Il y a trois points clés pour comprendre la théorie MIW. Tout d’abord, il y a un nombre gigantesque d’univers, dont certains peuvent être à peu près identiques. Deuxièmement, tous ces univers sont tout aussi réels les uns que les autres. Troisièmement, il existe une force de répulsion entre les univers semblables, ce qui est une cause d’interactions quantiques entre eux. «La beauté de notre approche est que s’il y a un seul monde notre théorie se réduit à la mécanique newtonienne, alors que s’il y a un nombre gigantesque de mondes elle reproduit la mécanique quantique sous différentes formes. Elle ouvre la voie à quelque chose de nouveau qui n’est ni la théorie de Newton ni la théorie quantique. Nous croyons également qu’une nouvelle approche sur les effets quantiques sera utile dans la planification d’expériences pour tester et exploiter les phénomènes quantiques », explique Wiseman. En dépit de certaines critiques négatives, comme l’article par le physicien tchèque Luboš Motl dans lequel il décrit l’approche des MIW comme étant « une entreprise sans espoir et une énorme perte de temps », Wiseman et son équipe sont optimistes sur les perspectives de leurs recherches: «Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui ne sont pas satisfaits avec l’une ou l’autre des interprétations actuelles de l’univers quantique et ce sont ceux qui seront probablement plus intéressés par les nôtres. J’espère que certains seront assez intéressés pour commencer à travailler dessus bientôt, car il y a tellement de questions à répondre.  » Le plus grand défi est maintenant de trouver les moyens de tester cette hypothèse et trouver les indications sur les interactions possibles avec d’autres univers. Quant à la possibilité que les humains puissent jour établir des contacts avec d’autres univers, le Dr Wiseman a déclaré: «Il ne fait pas partie de notre théorie … Mais l’idée d’interactions avec d’autres univers n’est plus une pure fantaisie. »

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