Les acariens sont la cause la plus fréquente d’allergies respiratoires, avant les pollens de graminées. Il existe 50 000 espèces d’acariens recensées dans le monde et seules 8 d’entre elles sont coupables de causer des allergies. L’allergie aux acariens est plus précisément liée à des protéines présentes dans les déjections des acariens et les poussières de leurs cadavres. Ainsi, les acariens restent allergènes même après leur mort. Malheureusement, il est impossible de les éviter. L’alimentation des acariens étant essentiellement constituée de squames (« peaux mortes », débris d’ongles, poils…), on les retrouve par conséquent partout où résident les humains : la maison, les espaces de travail et les transports en commun. Ils mesurent entre 0,1 et 0,6 mm et sont donc impossible à repérer à l’œil nu ! Des colonies de plusieurs millions d’acariens se cachent subtilement dans la chambre à coucher, au niveau de la literie, notamment dans les matelas et les oreillers, mais aussi les couettes et édredons. Ils apprécient aussi les fauteuils, les coussins et les tapis. La preuve dans la vidéo ci-dessous, réalisée par le laboratoire pharmaceutique Stallergenes. S’ils sont bien présents toute l’année dans nos habitats, les acariens sont plus nombreux à l’automne et en hiver, quand le temps est plus humide et que nous aérons moins nos lieux de vie. L’utilisation du chauffage et une ventilation réduite créent les conditions idéales pour leur prolifération. Les acariens ne vivent que 2 à 3 mois mais se reproduisent très rapidement dès que les conditions sont favorables : environnement humide (de 60 à 80 %) et température plutôt élevée et stable (26-32°C). De plus, 0,25 gramme de peaux mortes peut nourrir plusieurs millions d’acariens pendant trois mois. A noter que l’alimentation des acariens est essentiellement constituée de squames humaines et animales. Un matelas peut contenir jusqu’à 1,5 millions d’acariens. Impressionnant quand on sait que seulement 2 milligrammes d’acariens par gramme de poussière peut suffire à provoquer une réaction allergique alors que 10 milligrammes par gramme de poussière peut causer une crise d’asthme. Pour les enfants et les adultes asthmatiques, l’exposition chronique à des allergènes intérieurs, comme les acariens, génère non seulement des risques de symptômes respiratoires, mais aussi des troubles des fonctions pulmonaires. Une étude récente a montré que 57 % des personnes interrogées avaient les symptômes d’une allergie aux acariens, mais seulement 15 % d’entre elles étaient diagnostiquées. Les symptômes de l’allergie aux acariens sont : des éternuements répétitifs, le nez qui coule ou le nez bouché, les yeux ou la gorge qui piquent et une fatigue générale. Ces symptômes peuvent être confondus avec ceux de la grippe ou du rhume. Des mesures d’évitement peuvent être mises en place pour limiter le contact de la personne allergique avec les acariens : réduire l’humidité de la maison, éviter de chauffer les chambres à coucher à plus de 18°C, éliminer tapis et moquette, aérer toutes les pièces d’habitation tous les jours pendant 30 minutes, laver la literie (draps, taies, housses de couettes) à plus de 60° C, passer régulièrement l’aspirateur avec un filtre haute efficacité pour les particules aériennes (HEPA 13 ou 14), laver couettes, oreillers et couvertures une fois par mois. Autre astuce à laquelle on ne pense pas souvent : mettre les peluches et doudous d’un enfant dans un sac, et les placer au congélateur 24h. Les acariens n’y survivront pas ! Des traitements symptomatiques existent pour aider les patients à mieux contrôler leurs symptômes allergiques, comme la désensibilisation, qui agit sur le système immunitaire en augmentant la tolérance aux allergènes responsables des symptômes. Ce traitement est majoritairement proposé par voie sublinguale mais peut également se faire par voie sous-cutanée. Visualiser la vidéo ci-dessous pour d’autres trucs pour réduire les rencontres avec les acariens.
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