La preuve en est faite, quand les gouvernements du monde s’unissent et décident de s’attaquer à un problème environnemental, les résultats sont au rendez-vous. Leur entente, en 1987, autour du protocole de Montréal, porte aujourd’hui ses fruits. En effet, la couche d’ozone, selon un rapport publié mercredi par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), reprendrait de l’expansion pour réduire le trou présent au-dessus de l’Antarctique. Pendant quelques décennies, la couche d’ozone a connu une période difficile en étant agressée par les émissions de chlorofluorocarbures (CFC) et de halons, substances couramment utilisés dans des produits tels que les réfrigérateurs et les aérosols au début des années 80. En effet, ces produits, lorsque relâchés dans l’atmosphère, s’attaquent aux molécules d’ozone présentes dans la stratosphère pour les transformer en molécules d’oxygène qui ne peut assumer le rôle de l’ozone c’est-à-dire de nous protéger des effets des rayons ultra-violets du rayonnement solaire. Les rayons UV sont responsables, entre autres, de la grande augmentation du taux de cancer de la peau. Pour réagir à la disparition de la couche d’ozone, les scientifiques et les politiciens à travers le monde mettent leurs têtes ensemble dans le but de réduire la consommation des gaz destructeurs d’ozone. En 1987, près de 200 pays ont signé le Protocole de Montréal qui a été conçu pour éliminer l’utilisation de substances appauvrissant l’ozone. La couche d’ozone a continué de diminuer au début des années 1990, mais est demeuré relativement stable depuis 2000. Maintenant, grâce à la diminution significative de la concentration atmosphérique des gaz appauvrissant l’ozone, elle commence enfin à montrer des signes de reprise future. Si les signataires continuent de respecter pleinement le Protocole de Montréal, il est prévu que la couche d’ozone au-dessus des latitudes moyennes et de l’Arctique va récupérer aux niveaux de 1980, et ce, avant 2050. Le trou retrouvé au-dessus de l’Antarctique prendra beaucoup plus de temps à récupérer cependant, puisque les substances destructrices de l’ozone sont très stables dans l’atmosphère et persisteront encore plusieurs années. De plus, les déplacements des masses d’air et les courants dominants dans l’atmosphère ont tendance à contrer ces substances au-dessus de l’Antarctique. Près de 300 scientifiques de 36 pays ont contribué au rapport détaillé du PNUE et de l’OMM. « L’action internationale sur la couche d’ozone est une réussite majeure de l’environnement», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud, dans un communiqué de nouvelles. « Cela devrait nous encourager à afficher le même niveau d’urgence et de l’unité de s’attaquer au défi encore plus grand du changement climatique. »
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