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Il semble que les applications de l’impression 3D soient infinies. En effet, les exploits imprimés vont de maisons à des pièces de fusées, de vaisseaux sanguins à des membres artificiels, etc.. Maintenant, à ajouter à la collection toujours croissante d’objets imprimés 3D impressionnants, des répliques de cerveaux de nourrissons afin de pratiquer des interventions chirurgicales délicates sur les cerveaux originaux. Avec un modèle détaillé du cerveau à travailler, les chirurgiens ne sont plus tributaires de l’IRM et de leur instinct pour effectuer des opérations très complexes et précises.  Non seulement peuvent-ils pratiquer la démarche avant l’opération mais ils peuvent même utiliser ce modèle pendant l’intervention pour confirmer certaines décisions. Un patient qui a bénéficié de la technologie est Gabriel Mandeville, un enfant de 18 mois. À l’âge de seulement 5 mois, il a commencé à avoir des crises d’épilepsie violentes qui avaient des effets néfastes sur le cerveau. Les médecins du Children’s Hospital de Boston ont prescrit divers médicaments, mais rien ne semblait contrôler les crises et même que celles-ci continuaient de s’aggraver avec le temps. Finalement, les médecins ont suggéré une opération radicale appelée hémisphérectomie. Cette procédure rare et extrêmement difficile est utilisé chez les patients dont les crises se produisent dans un hémisphère du cerveau où il y a une anomalie préexistante. Il s’agit donc de déconnecter le côté sain du cerveau du côté où les prennent leur origine. Compte tenu de la complexité de la procédure, les médecins ont décidé de créer d’abord une réplique exacte du cerveau de Mandeville à utiliser dans des manœuvres d’entraînement. Le modèle a été produit par le Programme de simulation au Children’s Hospital de Boston à l’aide de scans du cerveau de l’enfant. Il a été imprimé avec plastique souple et avec une précision de 16 microns (millièmes de millimètres) par couche. Les vaisseaux sanguins ont même été imprimés dans des couleurs différentes afin qu’ils puissent être repérés facilement. Selon le Dr Joseph Madsen, directeur du programme de l’épilepsie à l’hôpital, les chirurgiens peuvent examiner, couper et manipuler les modèles. L’intervention de Gabriel a pris près de 10 heures, mais tout s’est bien passé. Aujourd’hui, un an plus tard, il est sans crise. Une deuxième intervention qui a été aidé par l’impression 3D a été réalisée par les neurochirurgiens à l’école de médecine de l’Université de São Paulo au Brésil. Le patient était un enfant né avec une maladie congénitale rare appelée syndrome de Sturge-Weber qui affecte la peau et le système nerveux. La condition est associée à des convulsions, faiblesse musculaire ou une paralysie et parfois des troubles d’apprentissage. Certains patients répondent à anticonvulsivants médicaments, mais ceux qui ont des crises graves sont parfois opérés pour déconnecter une fois de plus la partie du cerveau où les crises sont originaires. Comme précédemment, un modèle imprimé 3D du cerveau du nouveau-né a été produit à partir de balayages CT et utilisé à la fois avant et pendant la chirurgie en tant que guide pour les chirurgiens. Une fois de plus, l’opération a réussi. L’histoire de Gabriel est présentée dans la vidéo ci-dessous.

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