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Une nouvelle éruption du volcan Bardarbunga a commencé le week-end dernier et se poursuit actuellement, avec l’apparition d’une nouvelle fissure d’un kilomètre de long entre le glacier du Dyngjujokull et la caldeira d’Askja, d’où s’échappe de la lave. Elle a d’abord duré quelques heures le 29 août 2014 avant de reprendre de plus belle le dimanche 31 août. Deux nouvelles éruptions fissurales ont débuté le vendredi 5 septembre 2014. Pour le moment, aucune cendre n’a encore été détectée en altitude mais les autorités de l’aviation civile surveillent de très près l’évolution de la situation. L’éruption continue donc, de façon modérée, sans explosivité, et donc sans panache de cendre. La lave a jailli de la fissure au rythme de 1 000 mètres cubes par seconde (15,9 millions de gallons par minute ) avec des jets pouvant atteindre une centaine de mètres de hauteur. Jusqu’à maintenant, ce ne sont pas moins de 20 à 30 millions de mètres cubes de matière ignée qui ont été émis. Atteignant 1 200 °C au niveau des fontaines de lave, elle se refroidit rapidement en donnant des coulées basaltiques, typiques des laves islandaises et que l’on retrouve aussi à Hawaï. Il est déconseillé de s’approcher du lieu de l’éruption, car des gaz sulfureux sont aussi libérés. Les mesures indiquent en effet un niveau élevé de dioxyde de soufre ce qui peut être très dangereux. Actuellement, en raison de l’absence de cendre dans les rejets volcaniques, le niveau d’alerte associé à l’activité aérienne a été rabaissé au niveau orange pour le Bardarbunga, et jaune pour l’Askja. Le Bardarbunga étant un volcan sous-glaciaire,  on ne voit donc pas le cratère car l’activité volcanique est située sous une épaisse calotte de glace, de 150 à 400 m d’épaisseur. Mais de la fumée est détectée depuis samedi dernier. Le danger serait une éruption massive qui propulserait des panaches de cendres et de vapeur d’eau (liée à la fonte du glacier) dans l’atmosphère. Néanmoins, indiquons que les volcans d’Islande ne sont pas « explosifs » comme l’Etna ou le Vésuve en Italie, donc moins dangereux. Le volcanisme est majoritairement « effusif » en Islande, c’est à dire que l’activité volcanique se caractérise par des remontées de magma et de coulées de lave.  Par contre, il pourrait en être tout autrement avec le Bardarbunga. Si la pression développée venait à percer le bouclier de glace qui le recouvre, on pourrait se diriger vers une situation similaire à celle que l’on a connue avec l’Eyjafjöll en 2010.  Cependant, le nombre de tremblements de terre enregistrés est en nette baisse, indiquant alors potentiellement une baisse de l’activité volcanique en perspective. À vous de contempler la puissance et la splendeur du phénomène avec les vidéos ci-dessous.

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