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Dans les pays développés, nous savons que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter. Rien que ces dix dernières années, en France, les hommes ont gagné près de trois ans d’espérance de vie (78,7 ans) et les femmes deux (85 ans) selon l’Institut national d’études démographiques (Ined). Une progression qui pousse à se demander jusqu’à combien d’années un organisme humain peut-il survivre ? Pas beaucoup plus, selon les travaux de chercheurs français de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (Irmes). Chez les athlètes comme chez les supercentenaires (personnes de plus de 110 ans), l’espérance de vie n’augmente pas de façon linéaire, mais plafonne depuis quelques années déjà. Ainsi, l’équipe de chercheurs a observé une sorte de plateau chez les athlètes olympiques à partir de 80 à 85 ans, tandis que chez les supercentenaires le plafond s’établit « aux environs de 115 ans ». Cette découverte renforce les arguments en faveur d’une durée limitée de la vie, selon les chercheurs. Ces derniers ont étudié la totalité des     1 205 « supercentenaires » mondiaux (125 hommes et 1 080 femmes) dont la date de naissance a pu être confirmée et décédés entre 1899 et 2013. Ont également été passés en revue les 19 012 athlètes ayant participé aux jeux Olympiques depuis 1896 et décédés avant la fin de l’année 2013. Une population dont l’étude est importante, dans la mesure où celle-ci vit généralement plus longtemps que la moyenne. Aucun supercentenaire n’a jusqu’à présent réussi à égaler ou à dépasser le record de longévité de la française Jeanne Calment, décédée en 1997 à l’âge de 122 ans. Une seule personne a depuis vécu jusqu’à 119 ans, tandis que les autres ne dépassent pas 115 ou 116 ans. Malgré un mode de vie a priori sain et actif, aucun athlète de haut niveau n’a à ce jour atteint les 110 ans, le doyen étant décédé à 105 ans, selon l’étude. L’étude n’a pas porté sur les personnes âgées de 100 à 110 ans dont le nombre a explosé ces dernières années dans le monde occidental. Rien qu’au Japon, il y avait près de 55 000 centenaires répertoriés en septembre dernier, tandis qu’en France ils étaient 16 200 l’an dernier. Donc, même si en général les gens vivent plus vieux, il y aurait une limite d’âge au-delà de laquelle le corps humain ne pourrait subsister.

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